De tout temps, le bonheur est un sujet qui fait “rêver”. Aujourd’hui ce sujet n’est d’ailleurs plus réservé aux seuls philosophes et littéraires. Les scientifiques s’en mêlent !
Et nous aussi ….
Cet article (comme tous les autres) ne se veut pas « vérité absolue » mais plutôt pistes de réflexion et source d’inspiration 🙏.
Qu’est-ce que le bonheur ?
Instant présent
Le bonheur, c’est se sentir bien (ça arrive à tout le monde, même au animaux) et en avoir conscience (c’est déjà plus rare).
(voir l’article : Les nouvelles clés du bonheur)
Combien de fois, lorsque tu es en vacances, en WE, en famille, entre amis, même au boulot parfois, relèves-tu la tête et prends-tu conscience de l’instant présent pour te dire : “tiens, quel super moment !” (bien sûr si tu passes un bon moment 😅). Souvent ? Chouette ! Rarement ? Pas grave, il suffit de le travailler un peu !
Si tu n’es pas (encore) familier(e) avec le concept de pleine conscience, je t’invite d’ailleurs à aller jeter un œil à l’article: Qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ?
Trop souvent nous avalons les beaux instants de notre vie, sans ralentir, en mode « bulldozer » ou « pilote automatique ».
Nous n’utilisons pas nos sens pour être dans l’instant présent, juste notre mental pour réfléchir à ce que nous devons faire….
Nous avons alors l’impression que les moments précieux nous échappent, qu’il y en a peu, qu’ils ne durent pas assez longtemps.
Puis nous généralisons: “la vie est trop courte”. Alors qu’en fait, elle est riche, et dense !
Si nous nous posons, nous nous arrêtons 2 min (1 min c’est déjà pas mal 😉) dans notre tumultueux quotidien, pour se rappeler où nous sommes et ce que nous ressentons, alors nous nous rendons compte que l’instant se dilate…
….notre pépite de bonheur se met à briller….
Parce que le bonheur c’est plutôt ça: des pépites. Qu’elles soient placées sur notre chemin ou que nous les y mettions nous-mêmes….parce qu’après tout, la chance ça se provoque aussi parfois.
Dans tous les cas il faut ouvrir l’œil pour les voir briller !
Nous pouvons alors être heureux….car nous sommes en vie, le plus merveilleux des cadeaux. C’est aussi là que réside notre valeur. Le simple fait d’être vivants fait de nous des êtres extraordinaires et incomparables, puisqu’uniques. Nous pouvons alors lâcher l’espace d’un instant toutes les pressions qui pèsent sur nos épaules. Lâcher quelques instants les obligations familiales ou professionnelles pour se rappeler de la chance d’être vivant. Pour s’autoriser à « être ». Simplement « être ». Aucun acte à accomplir, aucune valeur à prouver. Profiter d’être ce valeureux terrien unique en son genre 😄.
Non attente
Parfois même nous avons de très hauts standards de ce que « doit » être un « beau moment » : lieu précis, circonstances précises, personnes précises, etc….alors que chaque jour dans les tâches quotidiennes nous pouvons « nous sentir bien » et voir briller la pépite de bonheur. Ne pas attendre l’extraordinaire amène bien plus facilement du bonheur. D’autant plus que l’attente mène potentiellement à la déception et à la frustration.
Rester ouvert, donc, aux surprises du quotidien ! Connais-tu la sérendipité ? (lire l’article)
Les bons moments solitaires, en familles ou entre amis n’ont pas à se dérouler dans un lieu paradisiaque pour être merveilleux. C’est d’ailleurs malheureusement lorsqu’on nous prive de ces moments simples qu’on se rend compte à quel point ils comptaient. Tiens par exemple aller boire des verres entre amis. Qui n’en a jamais autant eu envie que pendant le confinement ?
Pareil pour les activités qui mettent dans un état de conscience modifié que l’on appelle « flow » (lire l’article) en anglais. Ces moment où l’on est à 100% absorbé dans sa tâche. Où l’on ressent la satisfaction de l’accomplissement de soi.
Enfin la non-attente est une des compétences que l’on travaille via la méditation de pleine conscience (lire l’article sur les bienfaits de la méditation).
Méfiance face au bonheur
Parfois nous sommes même méfiants face au bonheur : et ensuite, quand il va s’arrêter ?
Par exemple dans un moment en famille on pense au moments où on va devoir se séparer, qui se rapproche inéluctablement. Ou bien le dimanche on pense au lundi qui va revenir et marquer le début d’une nouvelle semaine de contraintes, de labeur, d’obligations professionnelles, de stress, d’emplois du temps chargé, etc…
Dans ces moments-là nous ne profitons pas vraiment car nous sommes anxieux. Donc finalement nous ne sommes pas vraiment heureux car ne savourons pas l’instant présent.
“La peur n’évite pas le danger” disait toujours ma grand-mère.
Ce procédé « peur » nous permet en effet de souffrir trois fois plus :
❌ avant le “danger” (réel ou supposé !) par angoisse et/ou stress (lire l’article 9 moyens de réguler son stress)
❌ éventuellement pendant si le moment n’est pas franchement agréable, comme par exemple la séparation avec la famille; sachant que le moment peut aussi ne pas être agréable justement à cause de l’angoisse / stress comme par exemple un entretien d’embauche, une présentation importante, une compétition, etc…
❌ et surtout après par culpabilité de n’avoir pas assez profité pendant l’instant (de sa famille, de ses amis, du bon repas, du soleil, etc…), donc de n’avoir pas eu accès au bonheur.
Grandiose 😅!
En plus le « danger » peut parfois être plus imaginaire que réel. Entre autres puisque nous ne sommes plus vraiment confrontés aux prédateurs comme nos ancêtres de la préhistoire 😅. Finalement beaucoup d’entre nous se créent donc parfois, en quelque sorte, des raisons pour stresser.
Et puis parmi les craintes de l’ « après », il y a cette conscience de la mort qu’évoque François Cheng dans son livre « Cinq méditations sur la mort« .
Clique ICI pour télécharger ton test pour te situer sur l’échelle de l’hypersensibilité (gratuit)Le bonheur nous paraît miraculeux parce qu’il n’est pas fréquent ni surtout durable. Notre conscience de la mort de toutes choses fait que les bonheurs les plus lumineux qu’il nous arrive de goûter sont toujours voilés d’une brume de regret.
François Cheng
Alors que faire face à cette angoisse de l’éphémère ?
Peut-être réaliser que c’est justement parce que notre vie est éphémère que nous pouvons être aussi heureux (même Bard Pitt le dit dans le film Troie 😅…apparemment les dieux, grecs du moins, nous envieraient notre immortalité).
En même temps la question mérite d’être posée : pourrions-nous être heureux en étant éternels ?
Certains regrettent de ne pas avoir fait ceci ou cela, ou de ne pas avoir eu des prises de conscience plus jeunes. Regrets accentués par la fin de vie qui se rapproche inexorablement.
Eh bien déjà il est vrai qu’on aurait plus tendance à regretter ce qu’on a pas fait que ce qu’on a fait.
Et puis aussi comment savoir si on aurait été plus heureux (ou plus de succès, d’amour, d’argent, d’amis, etc….) en prenant une autre voie (choix en tout genre, métier, conjoint etc….) ?
Cette autre voie aurait aussi sûrement apporté son lot de difficultés, de déceptions, de frustrations, de contraintes, d’inconvénients, d’échecs (encore que les échecs devraient plutôt être placés dans un listing « positif » : voir l’article sur les échecs).
En plus ce sont les actions menées jusqu’à aujourd’hui qui font la personne que tu es à cet instant. C’est la vie menée jusqu’à la prise de conscience qui mène justement à la prise de conscience. Regretter une prise de conscience « tardive » a-t-elle donc un sens ?
🧮 Et puis bon si on fait le calcul, en 80 ans nous vivons en tout environ :
60 x 60 x 24 x 365 x 80 = 2 522 880 000 secondes
Environ 2,5 milliards de secondes dont nous pouvons être les maîtres, que nous pouvons modeler à notre guise ! Pas si mal non ? 😅
Comment « atteindre le bonheur » ?
💡 1ère stratégie
Vivre dans l’instant présent, en “pleine conscience” de nos 5 sens.
“à chaque jour suffit sa peine” et à chaque minute aussi…
Comme je le précisais au début, la conscience du bien-être est nécessaire au bonheur.
– 📌 Savourer ainsi son bien-être de l’instant T (au lieu d’être dans les ruminations du passé ou les angoisses du futur, rester dans l' »ici et maintenant ») pour s’autoriser à être heureux.
– 📌 Et si nous ne nous sentons pas bien?
L’accepter. Pas se résigner ni renoncer, mais accepter pour agir ensuite efficacement. Comme le dit si bien C. André, l’acceptation est le préalable au changement. Alors bien sûr accepter peut être difficile. Surtout si on est plutôt habitué à lutter contre la réalité lorsque cette dernière nous dérange.
Personnellement je travaille chaque jour à accepter que les choses sont comme elles sont et non comme je voudrais qu’elles soient. M’accepter aussi telle que je suis (ce qui ne veut pas dire renoncer à changer vous l’aurez compris !). Accepter de ne pas toujours être au top et que le bonheur ne soit pas « continu ». Pas toujours facile. Surtout en grande râleuse professionnelle 😜. Pourtant, lorsque j’y arrive, quel soulagement ! Ça me permet ensuite d’agir plus sereinement.
Il est également primordial d’apprendre à s’écouter. Écouter ses émotions notamment. Processus faisant partie d’un tout : écouter ses émotions, ses ressentis, s’accepter, accepter de ressentir ces émotions, rechercher quels besoins les déclenchent, prendre du temps pour soi, s’aimer, se connaître…bref s’estimer, ou encore avoir une bonne estime de soi.
Après tout comme disait Marc Aurèle:
“Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.”
Accepter aide à supporter. Pour ce qui est du changement, je suppose que c’est comme les maths (désolé, mon côté prof ressort parfois 😇), il faut trouver une (ou plusieurs) méthodes qui nous parle(nt). Tu en trouveras déjà un bon panel dans ce blog 😉. Puis trouver la volonté pour se motiver.
Mais quelque soit la méthode choisie, il faut agir pour changer (voir l’article sur l’action). La connaissance ne suffit pas !
💡 2ème stratégie
Écouter ses angoisses : pour limiter tes peurs, transforme-les en intention, puis en action. « La peur disparaît dans l’action » d’après D. Lefrançois. Écouter ainsi tes peurs te permettra te plus profiter des bons moments. Puisque tu seras moins dans l’anticipation, dans la crainte des « moins bons moments » à venir dans un futur proche.
Par exemple :
- si tu as du mal à profiter du WE (surtout du dimanche) parce que tu angoisses de retourner au boulot ou à l’école le lundi 👉 j’ai l’intention de profiter de mon WE – j’ai l’intention de passer une bonne journée lundi / une bonne semaine – j’ai l’intention de faire de mon mieux la semaine à venir (enlève une bonne dose de pression) – j’ai l’intention de me garder des moments de plaisir pendant la semaine etc….à ajuster selon la teneur exacte des angoisses
- si tu as du mal à profiter de ta famille car tu sais que tu vas les quitter bientôt et ne pas les revoir de suite car vous n’habitez pas « à côté » 👉 j’ai l’intention de trouver un moment pour revenir rendre visite à ma famille d’ici le prochain mois
Ensuite il n’y a plus qu’à passer à l’action pour réaliser tes intentions !
💡 3ème stratégie
S’appuyer sur ses pensées positives. Les pensées positives mènent à des émotions positives. Ça tombe bien, ce sont généralement celles que l’on préfère 😅. Puis les émotions positives mènent à des comportements « positifs » qui mènent à des expériences positives construisant une réalité positive (chacun sa carte du monde, sa réalité ou son « rêve » comme disent les toltèques). Et donc encore plus de pensées positives. Et hop, cercle vertueux !
Comment faire pour privilégier les pensées positives ?
- faire régulièrement le point sur ses envies, se concentrer principalement sur ce qu’on veut et non sur ce qu’on ne veut pas (et l’exprimer)
- écrire chaque jour ce qu’il s’est passé de positif dans sa journée (lire l’article sur l’écriture thérapeutique)
- s’appuyer sur des affirmations positives à se répéter chaque jour, elles peuvent concerner sa propre personne (j’ai confiance en moi, j’ai de la valeur, je peux y arriver, etc….), sur ses intentions (je vais passer une bonne journée, je vais être efficace dans mon travail, etc…)
- ne pas oublier le négatif, le désagréable ou le moins agréable mais l’accepter et avoir de la gratitude lorsqu’il permet de progresser, d’évoluer, d’améliorer des relations, etc…
Bon et puis il y a peut-être aussi d’autres stratégies auxquelles je ne pense pas en ce moment. Si tu en trouves n’hésites pas à en faire part en commentaire de cet article !
Finalement j’aimerais citer un autre passage du livre de François Cheng « 5 méditations sur la mort, autrement dit sur la vie » :
« On finit même par comprendre que le bonheur recherché provient toujours d’une rencontre, d’un échange, d’un partage. »
Il est vrai que nous avons besoin les uns des autres, c’est écrit dans notre biologie. Nous sommes tous interdépendants. Nos actions impactent les autres et inversement. De plus ce que nous donnons aux autres (en terme de bienveillance par exemple), nous le donnons à nous-même, et inversement.
Finalement, en changeant ne serait-ce qu’un peu de perspective et d’état d’esprit, nous pouvons être le maître de chaque instant unique. Pour savourer chaque pépite du bonheur que nous offre notre existence.
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