L’action a beau être nécessaire pour grandir, elle provoque de multiples émotions qu’il n’est pas toujours facile de gérer. Il serait pourtant bien dommage de vouloir annihiler celles qui nous dérangent au lieu d’essayer de les comprendre pour mieux les utiliser. En effet chaque émotion a son utilité, à nous de trouver laquelle et de la mettre à profit pour évoluer.

Nommer ses émotions

Nommer ses émotions est la première étape vers leur compréhension. Les nommer aide également à diminuer leur intensité, d’autant plus que le vocabulaire est précis (pourquoi pas également essayer de localiser la manifestation physiologique de l’émotion dans le corps).

De plus le fait de nommer ses émotions (autrement et de façon plus précise que seulement « je me sens mal ») limiterait la probabilité de faire une dépression. Source

Émotions et besoins

La Communication NonViolente (ou CNV) nous enseigne que les émotions ont pour cause nos propres besoins et non le comportement des autres. Les émotions positives traduisent des besoins satisfaits et les émotions « négatives » cachent des besoins insatisfaits.

Les émotions, même « négatives« , nous donnent donc des informations précieuses sur nous-même, à condition de les accepter et de les écouter. Lorsque nous parvenons à les appréhender différemment, notamment à écouter le message d’action qu’elles transmettent, nous nous rendons compte qu’elles ne sont finalement pas si « négatives ». Plutôt désagréables sur le moment 😉. Mais aussi tellement utiles lorsque nous parvenons à déceler le message inspirant ou l’intention positive que ces émotions portent en elles.

Finalement ce qui est négatif, ce n’est pas l’émotion en elle-même mais ce qui arrive ensuite lorsque nous ne savons pas la gérer / l’écouter !

Un exemple d’émotion désagréable qui tracasse beaucoup de monde : la colère. Pour cette dernière je t’invite à aller voir l’article : Comment gérer la colère ?

Émotions et méditation de pleine conscience

La pleine conscience consiste à être présent à ce qu’il se passe ici et maintenant, à observer ce qu’il se passe autour de nous et en nous. Accepter l’agréable comme le désagréable.

Notre interprétation de la réalité produit des pensées qui mènent généralement à des émotions.

Or la pleine conscience, et notamment sa pratique formelle de méditation, propose de travailler sur les pensées. Elle invite à ne pas se laisser guider par nos pensées, ne pas croire que « nous sommes nos pensées« . Il s’agit de les regarder passer avec détachement, comme on regarderait passer des nuages. Les nuages ne sont pas en nous, ils passent juste devant (plus ou moins loin selon si nous sommes dans un avion ou pas 😅).

Si la situation le nécessite, il est ensuite possible de réfléchir aux solutions, de manière plus sereine et lucide, grâce au détachement émotionnel de nos pensées.

La méditation peut être l’objet d’un travail de fond pour que l’acceptation, le non-jugement et la distanciation des pensées (donc émotionnelle, voir ci-dessus) deviennent une habitude. Habitude qui renforce à son tour la bonne estime de soi. Donc une plus grande sérénité face aux événements de la vie.

Lorsque de fortes émotions désagréables nous « assaillent », il est aussi possible de méditer pour en atténuer leur impact. L’objectif n’est alors pas de « résoudre les problèmes » mais de faire en sorte qu’ils ne nous « empêchent pas de vivre » en monopolisant toute notre énergie et notre attention. Pour cela la pleine conscience invite à élargir son attention afin de ne plus être focalisé(e) uniquement sur les émotions désagréables. Diminuant ainsi leur impact.

Concrètement il s’agit de ne pas « penser » son émotion (fusionner avec elle) mais de la ressentir. « Quelle(s) sensation(s) physique(s) cette émotion produit-elle dans mon corps ?« .
Puis de porter toute notre attention sur cette sensation physique. Généralement la sensation (donc l’émotion) finit par s’atténuer.
Lorsque notre attention repart vers nos pensées (qui gouvernent nos émotions) et commence à fusionner avec elles, il convient de ramener son attention sur sa respiration et ses sensations physiques. Et de continuer les allers-retours autant que possible.

Le travail sur les émotions à travers la méditation sera d’autant plus efficace qu’il aura été effectué avec assiduité hors des épisodes « critiques » (« crises » émotionnelles). En effet la pratique régulière de la méditation de pleine conscience aide à la régulation et à la stabilisation émotionnelle.

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Lectures conseillées

méditer jour après jour c andré

Le livre Méditer jour après jour de Christophe André est très agréable à lire : une éloge poétique de la pleine conscience, de ses vertus et de ses bienfaits. Je trouve sa lecture apaisante. Elle invite à plus de calme et sérénité.

Des réflexions très intéressantes sur la pleine conscience, sur l’action, sur l’acceptation, sur l’ordinaire et l’important, sur le lâcher prise, sur les prisons mentales, etc…

Et la cerise sur le gâteau : le CD de méditations guidées vendu avec le livre !
Je trouve la voix de Christophe André apaisante. Elle m’aide à me poser et à me canaliser. Il n’y a plus qu’à se laisser porter….pour de belles séances de méditation. Une de ces méditations a d’ailleurs pour thème « les émotions douloureuses » 😉.

Dans son livre Le Petit livre de la méditation de pleine conscience, Elisabeth Couzon compare les émotions aux vagues de la mer, qui montent et qui descendent.

En accueillant sans jugement et avec bienveillance une émotion désagréable (l’accepter et sentir ce qu’il se passe dans notre corps) et en respirant à travers elle, nous pouvons la laisser redescendre.
Au lieu de cela, notre mental arrête souvent la vague en commentant ce qu’il se passe.

petit livre d ela méditation de pleine conscience

Émotions et estime de soi

Lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables telles que la culpabilité, la honte ou l’anxiété, une bonne estime de soi aide énormément à ne pas se laisser envahir.

Une bonne estime de soi permet en effet de moins craindre le regard et le jugement des autres. Puisque la personne est consciente de sa valeur et qu’elle s’accepte telle qu’elle est, elle se sent moins menacée par les événements extérieurs (telles que les paroles des autres). Dans ces circonstances, la honte assaille bien moins souvent et moins rapidement. La susceptibilité et les longues et douloureuses ruminations ne sont pas non plus de mises pour la personne dont l’estime pour elle-même est haute et stable.

La bonne estime de soi est synonyme de respect envers soi et n’est donc pas compatible avec l’auto-dénigrement ou le doute excessif sur soi. La remise en question, nécessaire pour avancer, est donc possible mais ne mène pas (ou beaucoup plus rarement) à la culpabilité. Forte de cette remise en question possible (mais pas obsessionnelle) qui permet de tirer profit des feedbacks (des événements et des autres) pour évoluer, la personne qui s’estime a moins (voire pas du tout !) peur de l’échec. Ce qui limite fortement le stress et l’anxiété.


Et si tu souhaites aller encore plus loin avec un programme d’accompagnement où tu pourras également avoir des réponses aux questions que tu te poses, mais aussi être guidé(e) et soutenu(e), alors je t’invite à lire le descriptif de mon Programme Eclosion.


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