Cet article fait suite à celui-ci : Qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ? La méditation de pleine conscience ne consiste pas seulement à se détendre sur le moment, ce n’est pas de la relaxation. C’est aussi une façon d’être au monde, dans l’observation, l’acceptation et le non-jugement.
En effet « La méditation vise à apprendre à devenir l’observateur attentif de ses phénomènes mentaux, corporels et émotionnels » comme le précise Christophe André dans son livre Imparfaits libres et heureux. Deux mots sont particulièrement importants ici : observateur (échanger son rôle d’acteur contre celui de spectateur) et attentif (le travail sur l’attention est au cœur de la méditation de pleine conscience).

Contrairement à ce que certains peuvent penser, la méditation de pleine conscience n’encourage pas à s’évader ni à fuir le réel mais à accueillir sereinement la réalité. Finalement la méditation permet d’augmenter de façon globale le bien-être des celles et ceux qui la pratiquent régulièrement.

Aide à la régulation des pensées et émotions

La méditation de pleine conscience aide à prendre du recul par rapport aux pensées. À ne plus les confondre avec la réalité : elles n’en sont qu’une interprétation possible. Basée sur nos expériences et notre système de croyances. Or nous avons souvent tendance à fusionner avec nos pensées. Pourtant nous ne sommes pas nos pensées.

Mais comment s’en « détacher » pour les observer comme j’observe mon souffle ou un nuage dans le ciel ?

C’est ce que tu fais quand tu te dis « Tiens, voilà que cette pensée arrive, intéressant » ou « ah voilà que je (re)pense à cela« . Ou encore « Décidément, cette pensée est persistante ! ».
Un peu comme si c’étaient les pensées de quelqu’un d’autre. Ou bien comme si ces pensées étaient des personnalités indépendantes qui viendraient s’exprimer dans ta tête.
Mon but ici n’est bien sûr pas d’encourager à développer un « trouble dissociatif de l’identité » 😅.
Juste de te donner des astuces pour te détacher de tes pensées si l’exercice est difficile pour toi. Pour pouvoir les laisser filer et te concentrer sur ta respiration. Bref pour pratiquer plus facilement la méditation de pleine conscience !

En ce qui concerne les émotions, il s’agit d’observer les effets physiques qu’elles produisent dans notre corps. L’hypnose pousse même parfois l’exercice jusqu’à leur donner une forme, une couleur, une taille et une vitesse de rotation…. Mais déjà en se concentrant sur la sensation physique (de l’émotion), cette dernière a tendance à diminuer. Tout comme les pensées, il s’agit de se mettre en retrait par rapport à l’émotion. Ne plus fusionner avec elle. L’observer de la même manière qu’on observe son souffle. En élargissant l’attention, la méditation de pleine conscience participe à lutter contre les états anxieux et dépressifs. Elle invite en effet à ne pas rester focalisé uniquement sur ses pensées et émotions négatives. Déjà à revenir sur le souffle et les sensations physiques. Puis à voir aussi le positif et le ressentir.

Un détachement salvateur

En répétant la pratique, tu ancres en toi un réflexe de détachement par rapport à tes pensées et émotions. Tu apprends à faire la différence entre « penser » et « réaliser que tu es en train de penser » . Sans toutefois devenir un robot insensible, cela te permet néanmoins de ne plus être l’ « esclave » de tes pensées et émotions.
C’est notamment très bénéfique pour les personnes qui ont la sensation de penser à tout, tout le temps. De subir quotidiennement un mental envahissant qui ne leur laisse que peu de répit. Un tumulte intérieur qui ne s’arrête jamais, qui prend généralement « aux tripes » et sur lequel on a finalement que peu (ou pas) de contrôle. La méditation aide à redonner du contrôle de soi et donc quelque par de la liberté !

Si par exemple tu as souvent tendance à ruminer, à ressasser les événements passés et les conversations, alors la méditation de pleine conscience ne pourra que te faire du bien. À coupler avec l’écriture thérapeutique. Tu devrais « rapidement » ressentir des améliorations.

Le stress apparaît lorsque nos capacités d’adaptation sont dépassées. Ses effets peuvent être atténués par la méditation. En effet nous stressons généralement par anticipation du futur : vais-je y arriver ?, que va-t-on penser de moi ?, et si je fais des erreurs ?, si nous n’avons pas assez d’argent pour finir le mois ?, et si je ne suis pas accepté(e) à cet entretien ?, j’espère que je ne vais rien oublier !,…
En se détachant un petit peu de ses pensées on se détache donc aussi un peu des anticipations angoissantes (et de leurs scénario catastrophes).

D’autant plus que la méditation aide à réduire l’amplification psychologique des soucis : grâce à elle on parvient plus facilement à distinguer le problème et sa propre lecture du problème. Exemple : mon ami ne me rappelle pas = le problème VS peut-être qu’il me fait la gueule, qu’il ne veut plus me parler, que je l’ai vexé ….? = mon amplification du problème. On en revient au 3e accord toltèque: Ne faites pas de supposition. Au passage je m’amuse toujours de constater (et faire remarquer) qu’on les retrouve partout ces accords toltèques 😍😉.

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Pratique de l’acceptation et du non jugement

La méditation de pleine conscience invite à l’acceptation (voir l’article L’acceptation de soi et du monde):

  • de ses pensées qui vont et viennent ainsi que des émotions, on ne s’y accroche pas, on accepte qu’elles soient là et on accepte de les laisser de dissiper, comme les nuages dans le ciel
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  • des sons qui arrivent à nos oreilles, même si ils nous dérangent (gratitude pour l’occasion de travailler l’acceptation !)
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  • de ses douleurs, si douleurs il y a
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  • qu’il n’y ait pas de succès ou d’échec dans la pratique de la méditation (autrement cela reviendrait à juger l’exercice), que certains jours on ait du mal à méditer (d’ailleurs ces moments servent à nous apprendre à accepter ce qui nous paraît « a priori » raté)

Puis, petit à petit, l’acceptation devient une nouvelle habitude. Une façon d’être, dans un rapport apaisé au monde. Nous finissons en effet par accepter plus facilement le monde qui nous entoure, ses imperfections, ses injustices. Pas parce que c’est bien et qu’on donne notre accord, mais parce que c’est là. Lorsque nous pouvons agir dessus, alors faisons-le. Sinon à quoi bon gesticuler ?

Bienveillance avec toi-même

Nous accepter aussi. Nous-même et notre passé. Lâcher regrets et rancunes pour nettoyer les souvenirs douloureux de leur charge émotionnelle. À défaut de pouvoir oublier. Accepter nos échecs, nos failles, nos travers, nos différences. Se dire régulièrement « c’est okay » au lieu de paniquer et se flageller au moindre pas de travers. T’accepter t’aidera à plus t’aimer, avoir une meilleure image de toi-même, te faire plus confiance et finalement te respecter bien plus ! Tu seras ainsi plus épanoui(e) dans ton quotidien 💚.

De la même manière que pour l’acceptation, le non-jugement devient peu à peu une habitude. Ne pas juger sa pratique ni ses perceptions entraîne à se séparer peu à peu de ce réflexe. Le jugement est souvent synonyme de comparaison : nous n’acceptons alors pas que l’autre puisse être différent de nous. Différent par les croyances, les habitudes, les opinions, le raisonnement etc. Moins juger amène ensuite à moins craindre le regard des autres. Voir l’article Comment se libérer du regard des autres ?

⚠️ Pour qu’une nouvelle habitude se mette en place, il faut de la répétition. De l’entraînement. Tu dois donc pratiquer régulièrement. Du moins fais de ton mieux pour cela ! (3e accord toltèque). D’ailleurs je dis tu « dois », mais il vaut généralement mieux faire les choses parce qu’on le « veut » (conscient du besoin qu’elles viennent nourrir en soi) que parce qu’on le « doit » 😉.

Une façon de « réapprendre à vivre »

La méditation de pleine conscience aide à augmenter le nombre de moments où l’esprit est totalement absorbé dans une activité. C’est aussi le cas pour les activités autotéliques (activités entreprises sans autre but qu’elles-mêmes) dans lesquelles on entre dans un état de « flow » . Nous ne faisons qu’une seule chose à la fois (pas de résolution de problème ni de planification). L’esprit est totalement présent à cette unique activité.

Avec la méditation de pleine conscience, on s’entraîne à être vraiment concentré, sans source de distraction (même les sons dérangeants sont accueillis comme des occasions de pratiquer l’acceptation). À être présent pour nous-même, nos ressentis. Ne plus être dans les ruminations du passé ni les anticipations du futur. Revenir à soi, ici et maintenant. Car quelque part vivre, c’est vivre l’instant présent. Dans le passé et le futur on ne peut pas vraiment vivre, juste réfléchir, supposer, imaginer, regretter, espérer…

Rappelons-le : pour être heureux il s’agit de ressentir du bien-être et d’en avoir conscience (voir l’article Le bonheur, une utopie ?). Le bien-être passe par la gestion des pensées et émotions. Comme nous l’avons vu, la méditation aide pour cela. Pour avoir conscience de son bien-être, il faut être présent à soi, ce que la pleine conscience permet de pratiquer.
Exemple : je joue avec mon enfant ; en même temps je pense à tout ce que j’ai à faire, à mes retards dans les traitements des dossiers au boulot, aux conséquences de ces retards etc… comme je ne suis pas vraiment présent à ce moment de plaisir, alors je ne vais pas en profiter. Donc pas de « petite de bonheur » à cet instant.

En effet la pleine conscience, ou pratique informelle de la méditation de pleine conscience, encourage à revenir le plus souvent possible à soi et à ce qu’on fait dans notre quotidien. Souviens-toi : une seule chose à la foi et au présent 😉 !

Pour finir en beauté

Tu l’auras compris, la méditation aide à apaiser l’esprit et à muscler ses capacités attentionnelles donc à être plus libre. Elle participe à une bonne santé de l’esprit. Mais l’esprit affecte le corps, qui affecte l’esprit. La méditation participe donc à entrer dans un joli cercle vertueux 💚. La méditation de pleine conscience ne guérit pas à proprement parler de maladie mais elle aide la plupart du temps. Elle a en effet un impact biologique sur la santé du corps. Elle aide notamment à réduire les réactions inflammatoires. (Source) En même temps elle aide à réduire le stress qui lui-même a un effet inflammatoire. De plus les émotions (que la méditation aide à réguler) ont aussi un effet biologique sur le corps. Tout se tient 😅. La méditation aurait aussi un impact sur l’immunité et sur le vieillissement cérébral. Mais pour cela il faut méditer beaucoup, longtemps et régulièrement.

Finalement la méditation amène tout plein d’effets positifs mais encore faut-il la pratiquer. S’y astreindre régulièrement. Pour faciliter cela, rien de tel que d’y prendre plaisir. Apprécier de se poser et d’être présent à soi et à ce qu’on fait. Inviter dans sa vie le calme, la lenteur et la continuité. Pas facile au début, déjà d’y penser, puis de le faire. Mais il semblerait que ça en vaille la peine non ?

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Cet article a 2 commentaires

  1. DOSSOU

    Article très bien écrit, très intéressant et très inspirant….

    Merci infiniment pour ce rappel important.
    🙏🏽

    1. Lauren

      Avec grand plaisir et merci pour ce retour ! 🙏

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