En psychologie, le regret est défini comme un sentiment associant des émotions (tristesse, colère, honte) et des pensées (l’envie de revenir sur le passé) (source).
Les regrets nous amènent à souffrir parce que nous sommes convaincus d’avoir fait le « mauvais choix » à un moment donné. Ou du moins de ne pas avoir fait suffisamment, avoir été à la hauteur, etc…
Il semblerait que ce soient généralement les personnes qui ont des problèmes d’estime d’elles-mêmes qui en souffrent d’ailleurs le plus. Mais finalement est-ce qu’au moins il existe de « bons choix » ?

Qu’est-ce qui est le pire entre agir et ne pas agir ?

Pourquoi les regrets ?

Déjà, soyons bien conscients que, comme les émotions, les regrets ont un intérêt. Le leur est de nous amener à tirer la leçon de ce que l’on considère comme des « échecs ». Pour nous inciter à faire mieux la prochaine fois avant de nous lancer à nouveau dans l’action. On peut donc, plutôt que de se focaliser sur le « désagréable » du ressenti, se féliciter de le ressentir.

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Parce qu’il peut nous permettre d’avancer….à condition que nous lui en laissions l’opportunité.

🧐 Reconnaissance de l’état dans lequel on était au moment de l’action (ou non action) et du fait qu’on a fait de notre mieux à cet instant et au vu de cet état : Quel était mon état interne au moment de l’action/non-action ? Pourquoi ai-je agi ainsi ? Ou au contraire pas agi « comme j’aurais aimé » ?
🎯 Orientation solution et non problème : Qu’est-ce que cette action / non-action m’a apporté ? En quoi m’a-t-elle aidé(e) à grandir ? Que puis-je améliorer pour la suite ? Comment faire encore mieux la prochaine fois ?

Regrets d’action VS de non action ?

Des études (source) ont été faites sur ce que les gens regrettent le plus dans leur vie. Il semblerait que les plus grands regrets proviennent de ce que l’on n’a pas fait. Plutôt que de ce que l’on a fait. Les fameux « si seulement j’avais… J’aurais du….davantage / plus …..« . Encore une bonne raison de nous lancer dans l’action, en plus du fait que « la peur disparaît dans l’action » et du fait que « l’action est l’oxygène de l’estime de soi« .

Mais attention, l’action intelligente : celle dont on tire les leçons après coup pour progresser continuellement ☝️.

Court VS long terme

Petite précision intéressante : il semblerait également que le temps fasse évoluer nos regrets. Ce que nous avons tendance à regretter dans l’immédiat, ce sont surtout les choses que nous avons faites, nos actions. Lorsqu’elles ont « échoué » bien sûr. Par contre, ce que nous avons tendance à regretter le plus sur le long terme, et avec du recul, ce sont plutôt les choses que nous n’avons pas faites, nos inactions et nos intentions d’action non concrétisées. Eh oui parce que « j’aurais pu« ….

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Exemple : à cours terme je regrette parfois d’avoir trop pris position dans un débat, de m’être trop impliquée émotionnellement (et donc d’en souffrir). Mais ce que je regrette avec plus de recul, c’est de ne pas avoir fait plus d’efforts (avant le covid) pour m’intégrer dans des groupes « locaux » alors que j’étais expatriée. Ça aurait pourtant sûrement été une expérience très riche.

Types d’émotions associées

Les regrets d’action seraient davantage associés à des émotions intenses : colère, honte, culpabilité,
frustration, tristesse, etc. On regrette une réalité : ce qu’on a fait. Réalité qui nous déplaît et que nous avons du mal à accepter. Parfois parce que nous le dramatisons un peu.
Par exemple : le regret de s’être emporté sur une personne que l’on apprécie. Ou bien le regret d’avoir donné un objet auquel, finalement, on tenait plus qu’on ne l’aurait cru.

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Tandis que les regrets d’inaction amènent plutôt des émotions plus discrètes mais aussi bien plus durables: se sentir mélancolique, nostalgique, désabusé, etc. On regrette une virtualité : ce qu’on aurait dû faire. Mais aussi tout ce que cela aurait permis, et qu’on a tendance à idéaliser.
Par exemple : le regret de ne pas s’être intéressé plus tôt au développement personnel (ça aurait quand même permis de gagner beaucoup de temps !). Ou encore le regret de ne pas s’être renseigné(e) plus tôt pour acheter plutôt que louer son appart. Qui aurait permis de « perdre » moins d’argent. Ou de ne pas avoir assez profité de certains bons moments du passé (en famille, avec des amis, etc…).

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Une solution : lutter contre l’utopie du « mauvais choix » ?

Pour lutter contre les regrets excessifs, s’il « suffisait » de se libérer de la peur obsédante de faire les « mauvais
choix » ? Peut-être au fond, ce qui distingue un bon choix d’un mauvais, c’est ce que nous en pensons et en faisons, après coup.

1. Attention aux apparences !

Même un « bon choix » peut ne pas l’être tant que ça si on n’en tire pas le meilleur parti. Alors qu’un choix d’apparence « mauvaise » peut finalement s’avérer « positif » sur le long terme.

Par exemple :
🔷 On choisit une superbe personne pour passer sa vie avec. Mais on ne fait pas suffisamment d’afforts de communication (des deux côtés). Des années plus tard on finit par se séparer à cause de mal-exprimés et mal-écoutés (des deux côtés). Qui auraient pu être « rattrapés » avec plus d’efforts de chaque côtés. Le bon choix de l’époque est alors perçu a posteriori comme un mauvais choix. Et amène des regrets…..

🔷 Plutôt que de mettre quelques centaines d’euros supplémentaires, on choisit une voiture qui s’avère très rapidement être source de beaucoup d’embêtements en tous genres (réparations très fréquentes). Oups mauvais choix, et regrets. J’aurais du prendre l’autre ! Mais en discutant avec le garagiste, ce dernier nous donne plein de conseils que l’on pourra utiliser lors de l’achat d’une prochaine voiture. Conseils auxquels nous n’aurions pas forcément eu accès dans d’autres circonstances. On sympathise d’ailleurs avec le garagiste (à force d’y retourner fréquemment). Sur place on croise aussi une personne qui a les mêmes soucis et on en vient à s’entraider, puis à devenir amis. Ensemble on en vient à rire de nos soucis, on apprend à relativiser, dédramatiser. Bref : un si mauvais choix ?

2. On ne peut pas savoir

Certes on peut faire un choix de métier ou de conjoint que l’on regrette ensuite. Mais qui dit qu’un autre choix aurait forcément été meilleur ? Chaque direction choisie amène son lot de surprises que nous n’avions pas anticipées. Que nous ne pouvions pas anticiper, ni avant, ni maintenant. « Bonnes »/agréables comme « mauvaises »/désagréables suprises. Et même les mauvaises (comme nous venons de le voir), bien souvent, nous font évoluer.
Après tout : « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort« .

Finalement il n’y a peut-être que des options différentes, présentant chacune avantages et inconvénients.

Ainsi le fameux chemin que « nous aurions mieux fait de prendre« , comment savoir si il aurait vraiment été mieux ? Qui sait quels auraient pu être les effets papillons qui s’en seraient suivis ? Tous les films de science fiction qui permettent des retours dans le passé sont formels : surtout ne pas changer le passé ☝️ ! C’est dangereux car on ne maîtrise pas tout ce que cela peut engendrer 😁!

3. Ce n’est pas définitif

Peu importe ce que l’on choisit : il y aura de la souffrance et du plaisir. Et ce combo, comme dirait D. Laroche, sera « parfait pour nous faire grandir« . Sachant cela, on peut relâcher la pression.
Voir la vie comme une succession d’essais-erreurs aide aussi à moins « dramatiser » l’influence de nos choix. On essaye. Si ça marche tant mieux. Sinon on tente autre chose. À chaque nouvelle tentative on est de plus en plus « éclairé », grâce aux expériences passées.

Cet état d’esprit permet d’éviter de voir sa vie comme une suite de moments décisifs, où tout ce qui se joue serait
définitif.

Et pour se libérer de la peur des regrets liés à un choix à venir, le plus efficace n’est pas de renoncer
à agir mais d’augmenter sa tolérance à l’échec. Et surtout d’apprendre à en tirer les enseignements. Afin de
transformer les occasions de regretter en occasions d’apprendre. Comme dirait C. André « si vous perdez, ne perdez pas la leçon ».

Idées de lecture

imparfaits, libres et heureux - les regrets - christophe andré

Le livre Imparfaits, libres et heureux de C. André est un peu long mais il en vaut vraiment la peine. Outre la « psychologie des regrets », tu y découvriras des notions qui s’y rapportent telles que l’échec, les complexes, le rejet, la culpabilité et la honte, etc…. Ce livre est une vraie pépite !

La théorie parle personnellement et le livre regorge d’exemples concrets et marquants.

les 5 pregrets des personnes en fin de vie

Un livre beau mais intense. Pour réfléchir sur le sens de la vie et notre façon de la vivre.

que faire avec ses regrets ?

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