Le non-jugement est tout d’abord bon pour l’amour de soi et pour la peur du regard des autres. Parce qu’en jugeant, on se fait beaucoup de mal à soi-même. Et on fait aussi du mal à nos relations.

Nous restons nous-mêmes les plus grands perdants de cette (mauvaise) habitude. Ne pas se fier, donc, à l’apparent soulagement qu’on peut éprouver “en disant ce qu’on pense d’une personne” et en recevant l’approbation de notre confident. Effectivement ça fait du bien “d’évacuer” lorsqu’on a été blessé, de décharger “ce qu’on a sur le coeur”.

Mais selon moi on ne doit pas en rester là. Déjà pour notre propre bien-être. Pourquoi et comment ? C’est ce que nous allons voir dans la suite.  

Pourquoi réduire les jugements ? 

Voici 3 raisons pour lesquelles tu gagnes à moins juger.

Le regard de l’autre

Plus tu juges les autres et plus tu as peur d’être toi-même jugé. Parce que tu pars automatiquement du principe que les autres font comme toi et jugent. Pour toi c’est une norme, donc tout le monde le fait.

Ainsi tu te dis plus ou moins consciemment que les autres vont être aussi critiques avec toi que tu l’es avec eux. Donc tu as peur du regard des autres et de ce qu’ils pourraient ne pas apprécier chez toi et rejeter.

illustration des bienfaits du non-jugement sur la peur du regard des autres

Ce qui implique tu as alors d’autant plus de mal à t’affirmer pour dire ce que tu penses et te faire respecter avec douceur et fermeté. Autrement dit en étant calme et serein à l’intérieur donc sans agressivité extérieure. Ni frustration, rancune, colère ou autre.

Lire aussi : remettre le regard de l’autre à sa juste place

Lire aussi : comment se libérer du regard des autres ?

L’amour de soi

Le jugement des autres va souvent de paire avec le jugement sur soi. On est en général autant intransigeant avec les autres qu’on peut l’être avec soi. 

Non seulement on se fait alors souffrir soi-même parce qu’on n’est (presque) jamais content de soi. Parce qu’on n’atteint jamais nos folles exigences irréalistes de « perfection ». Mais aussi on a beaucoup d’attentes bien trop hautes et précises envers les autres si bien qu’on est souvent déçu et frustré. Voir qu’on ne se sent pas respecté et apprécié à notre juste valeur.  

Ainsi quand on pense qu’on a peur du regard des autres, bien souvent c’est de son propre regard qu’on a peur ! On projette sur les autres les jugements qu’on se fait à et de soi-même. On a finalement peur de se décevoir soi-même encore plus que de décevoir les autres. 

Essaie donc d’être le plus doux, bienveillant et compréhensif avec toi-même.
Ce qui ne t’empêche pas d’assumer tes erreurs et de t’en servir pour évoluer.

En réduisant le jugement sur toi-même, tu le réduiras également sur les autres.
Et inversement = cercle vertueux !

photo d'une femme qui se fait un auto-calin

Lire aussi : te respectes-tu suffisamment ?

L’ouverture d’esprit

Le jugement s’oppose à la compréhension. Quand on juge on est en mode “c’est mal” ou “c’est bien”. Un peu en mode noir ou blanc. On ne cherche pas à aller plus loin. À étudier les teintes de gris entre les deux. À comprendre ce qui se cache derrière un acte ou une parole.

Ce faisant on s’enferme dans nos propres croyances de “il faut faire comme ci”, “ça doit être comme ça”. On part du principe qu’on SAIT comment l’autre devrait se comporter.
Sans prendre la peine de prendre connaissance du référentiel de l’autre construit sur ses peurs, croyances, blessures, histoire, niveau d’estime de lui-même, etc…

illustration des bienfaits du non jugement pour l'ouverture d'esprit

Quand on part du principe qu’on SAIT, on est dans un état d’esprit statique. On n’apprend rien. On stagne.

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Comment développer le non-jugement ?

Et maintenant, place aux 4 clés essentielles pour développer le non-jugement dans ton quotidien (envers toi-même et les autres). 

Vocabulaire 

Truc tout simple : éviter les termes « bien » et « mal« . Ils invitent à la moralisation et ne font pas forcément évoluer les situations. 

Éviter également les généralisations ( « toujours », « jamais »,…). Rester autant que possible sur du factuel (observation) permet de limiter le jugement. 

N’hésite pas non plus à ajouter “je pense que” avant de parler de ton opinion. Ça aide le cerveau à se canaliser en quelque sorte, et à ne pas se penser supérieur aux autres parce que “nous on sait”. 

Souviens-toi que dans la majorité des situations “cest rarement aussi simple” !! 

Comparaisons 

Quand on juge, on compare souvent le fonctionnement de l’autre au sien. Et….on ne comprend pas pourquoi il ne fait pas comme nous ! (c’est quand même bien mieux de faire comme nous pourtant ^^ ). Le fameux : « à sa place moi je….« 

photo iceberg pour imager la non pertinence de la comparaison aux autres

Le soucis c’est que, encore une fois, on ne peut comparer que ce qui est comparable.

Or l’autre et moi-même sommes dans deux référentiels différents.

Et ne pas prendre connaissance de ces référentiels revient à comparer les parties émergées de deux icebergs. 

Compréhension

La plupart du temps on juge parce qu’on ne comprend pas (et même parfois on ne conçoit pas / rejette) le comportement de l’autre.

D’ailleurs, ce faisant on refuse souvent cette réalité (comportement de l’autre) sur laquelle nous n’avons pas prise. Ce qui fait beaucoup souffrir…et ressasser ! En effet, plus on se concentre sur ce qui est hors de notre contrôle et plus on se sent mal (frustré, impuissant, démuni,…). 

Qu’on soit d’accord ou non, l’autre a toujours une raison personnelle de faire (ou dire) ce qu’il fait (ou dit). Ce n’est pas parce que nous n’avons pas accès à cette raison (parce que l’autre ne nous la partage pas), qu’elle n’existe pas. 

Attention ! Comprendre ne veut PAS dire : être d’accord, renoncer, se soumettre, pardonner, excuser, etc…. Selon moi ça veut simplement dire « trouver une explication rationnelle » 😀 (avec des liens de cause à conséquence)

Lire aussi : l’acceptation de soi et du monde qui nous entoure

Connaissance

Dans la plupart des cas le manque de compréhension de l’autre vient d’un manque de connaissance de l’autre : situation, pensées, émotions, peurs, croyances, histoire, ambitions, désirs, besoins, etc….

On interprète ses actions au regard de notre propre référentiel qui ne peut malheureusement pas toujours expliquer le comportement de l’autre.

De même quand on juge une personne dans un domaine où l’on ne s’y connaît pas suffisamment (politique, économie, diplomatie, social, industrie, nucléaire, écologie, militaire, sciences, etc…). On donne notre opinion à partir de notre propre niveau de connaissance. Mais bien souvent nous n’y connaissons pas suffisamment pour avoir un avis suffisamment « éclairé ». Parce que derrière le « ils devraient simplement faire comme cela » se cachent généralement des tenants et aboutissants dont nous ne nous rendons pas compte parce que nous ne connaissons pas exactement tous les « rouages » de ce domaine.

schéma récapitulatif du non-jugement
Schéma bilan pour augmenter le non-jugement

Conclusion

Le non-jugement est avant tout bénéfique pour soi-même puisqu’il permet de se détacher un peu de l’influence du regard de l’autre et donc de plus réussir à s’affirmer et à avoir plus confiance en soi. Il invite également à être plus doux et bienveillant envers soi-même donc à s’accepter et s’aimer d’avantage. Un fois en paix avec soi et en se sentant moins agressé par les paroles des autres on peut s’exprimer avec bien plus de calme et d’efficacité ce qui apaise (et/ou évite) les éventuelles tensions dans les relations.

Comme toute nouvelle habitude à mettre en place, le non-jugement demande du temps, des efforts et de la patience. Pour cela, il s’agit d’être attentif au vocabulaire employé et de privilégier l’observation au jugement. Mais aussi de s’assurer d’en connaître suffisamment dans un domaine ou sur une personne avant de donner son avis. Le jugement (état d’esprit statique qui enferme et empêche d’apprendre) peut aussi être remplacé la la recherche de compréhension de l’autre ou du domaine en question (état d’esprit dynamique bien plus enrichissant et constructif).

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Idée lecture sur le non-jugement

J’aime beaucoup cet auteur de manière générale et en particulier son approche du jugement (et non-jugement). Livre très instructif !

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