L’impuissance, au contraire de la puissance, désigne l’incapacité à agir, à influencer le réel, modifier ce qui nous entoure voire ce qui est en nous. Nous avons cette vilaine impression, à tort ou à raison, de ne rien pouvoir faire pour changer ce qu’il se passe autour de nous et/ou en nous.

Les situations propices y sont nombreuses et s’échelonnent sur différents niveaux d’intensité. De l’incapacité à dire non à celle de faire quelque chose pour soulager un proche qui souffre. En passant par la misère du monde, les injustices ou le fait de souffrir trop souvent à cause des paroles peu bienveillantes d’autrui. Ou même de résoudre ses propres problèmes.

Le problème de l’impuissance, c’est qu’à force de trop la ressentir, on finit par être tenté de renoncer. Attention à ce que les échecs ne nous « apprennent » pas que nous ne pouvons rien y faire, que ça ne sert à rien d’essayer.

Lire aussi : 7 clés pour vaincre la peur de l’échec

Comment apaiser ce sentiment qui mène à des émotions désagréables telles que la frustration, la colère ou la tristesse ?

Accepter mais pas se résigner

Comme tout sentiment, il convient d’examiner l’impuissance. De l’accueillir et chercher à comprendre ce qu’il vient nous dire. Accepter que pour le moment il soit là, que ça nous plaise ou non. Respirer, laisser décanter les émotions et pensées douloureuses.

Comme dirait C. André dans son livre « la vie intérieure« , l’accepter c’est se dire :

« Ce sentiment est là, pour le moment ; je note sa présence, son influence, je le regarde mieux : est-ce qu’une des sources de ma souffrance n’est pas mon attente d’une solution idéale ?« 

Nos idéaux ont vocation à nous stimuler, pas nous immobiliser. Lorsque l’idéal est impossible à réaliser, cela tend à nous démoraliser et à nous décourager à agir. C’est bien connu : en mettant la barre trop haut, on se met trop de pression, et comme c’est trop difficile on échoue et on a plus tendance à se décourager.

Être conscient des limites de sa responsabilité

L’acceptation invite également à se poser lucidement pour se demander si dans cette situation précise nous sommes vraiment impuissant ou si nous avons seulement l’impression de l’être ? Autrement dit a-t-on un minimum de contrôle sur la situation ou pas du tout ?

Par exemple : nous pouvons nous sentir impuissant pour donner notre avis ou dire non devant certaines personnes, mais en prenant confiance en nous cela deviendrait possible. Par contre nous ne pouvons soigner ni atténuer la douleur d’un proche atteint de telle ou telle maladie. Ce qui ne veut pas dire que nous ne pouvons rien faire du tout, comme nous allons le voir par la suite.

Ou encore nous pouvons nous sentir impuissant car nous n’avons pas encore trouvé la solution. Dans ce cas désespérer et devenir morose ne nous aidera pas à la trouver, au contraire puisque ça risque de réduire notre champ attentionnel et notre créativité.

Lire aussi : l’acceptation de soi et du monde qui nous entoure (un article pour te premettre de t’accepter inconditionnellement)

Clique ICI pour télécharger ton test pour te situer sur l’échelle de l’hypersensibilité (gratuit)

Faire des petits pas

La question à se poser ici est : qu’est-ce qui est en mon pouvoir pour améliorer la situation ? Et ce même si l’effet produit n’est pas « aussi bien que celui que j’aimerais idéalement » .

Abaisser ses ambitions pour agir malgré tout. Car apporter même une petite pierre à l’édifice, c’est toujours mieux que de ne rien apporter du tout. Et rappelons-le : il n’y a pas de petites victoires ! Autrement dit viser les « petites actions au lieu des grandes solutions » . Lorsque ces dernières nous sont inaccessibles.

Le compromis serein

Faire des compromis avec nos folles exigences n’est pas « se rabaisser », échouer ou être insuffisant. C’est au contraire posséder la sagesse et la force requises pour être capable de renoncer lorsque c’est nécessaire (sans se sentir diminué, nul ou incompétent).

Non pour tout abandonner mais pour s’y prendre autrement.

C’est faire la part des choses et trouver un équilibre entre la théorie (nos désirs) et la pratique (ce qui est réellement en notre pouvoir).

Par exemple :

  • si je ne peux atténuer la souffrance d’une personne qui m’est proche, peut-être puis-je au moins être présent(e) pour elle ? Lui apporter du réconfort ? être à ses côtés ?
  • si je n’arrive pas à dire non à chaque fois que j’aimerais, peut-être commencer par le dire de temps en temps, et avec des personnes avec qui c’est « plus faciles » (bienveillantes et compréhensives)
  • je ne peux sauver la planète à moi seul(e) du réchauffement climatique, par contre que puis-je faire à mon échelle qui aurait un impact (même petit car toutes action est bonne à prendre !) ?
  • lorsque je n’arrive pas à me dépatouiller seul de toutes ces émotions qui m’assaillent à longueur de journée, ni à canaliser ces pensées envahissantes qui m’empêchent de profiter du présent, que puis-je faire pour améliorer la situation ? demander l’aide d’un professionnel ? ou celle d’un prochede confiance ? autre chose ?

Et toi ? Ressens-tu souvent ce sentiment d’impuissance ?
Dans quelle(s) situation(s) ?

fini le sentiment d'impuissance

Si cet article sur le sentiment d’impuissance t’a plu, partage-le sur Pinterest ! Merci !

Il te suffit de passer ta souris au dessus de l’image et de cliquer sur le logo Pinterest. Tu peux aussi le partager où tu veux (logo ci-dessous) ! « Sharing is caring » 😉

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.