Juger, c’est comparer son fonctionnement à celui de l’autre. Généralement en la défaveur de l’autre qui gagnerait quand même à faire et penser comme nous !
Par exemple : Est-ce qu’il t’arrive de te dire qu’une chose devrait être interdite ? Ou d’être souvent déçu(e) car tes attentes dépassent la réalité ? As-tu tendance, après être allé au cinéma ou chez des amis, à déballer immédiatement tout le mal que tu en as pensé ? Râles-tu souvent contre toi-même ? Le comportement de certaines personnes peut-il t’énerver au plus haut point ?

Plus on juge, plus on part du principe que les autres le font et plus on est sensible à ce qui va être dit à notre encontre ou à l’encontre de ce en quoi on croît. Parce qu’autant juger ça défoule, autant être jugé ce n’est vraiment pas agréable du tout. Ça vient titiller notre ego et mettre notre estime de nous-même à rude épreuve.

Juger participe également à nous enfermer dans les mêmes façons de penser. Ça limite donc notre ouverture d’esprit et nous empêche ainsi d’apprendre et de grandir. Finie la curiosité si précieuse que nous avions enfant ! Nous voyons désormais le monde avec un filtre figé (basé sur nos normes et nos valeurs) qui nous amène à sélectionner plus ou moins consciemment l’information. Généralement dans le sens qui nous arrange. Autrement dit qui vient conforter nos croyances et opinions.

Bref juger n’apporte rien de bon, que ce soit pour notre estime de nous-même, pour la communication ou pour notre évolution. Mais comment peut-on lutter contre la tentation de juger à tout va ?

Viser l’objectivité autant que possible

Regarder le monde comme si c’était la première fois que nous le voyons. Écouter notre entourage comme si c’était la première fois que nous le rencontrions.

Viser autant que possible la curiosité de l’enfant qui découvre le monde avec des yeux neufs, sans préjugé ni a priori.

Bien sûr ce n’est pas facile à faire en permanence, et probablement pas forcément pertinent.

Simplement de temps en temps se prêter à cet « exercice du regard neuf« . Se mettre dans la peau de l’enfant qui découvre le monde. Pour s’autoriser à découvrir et à s’enrichir. Commencer par du facile (observer des objets, la nature). Puis les conversations qui ne nous prennent pas aux tripes. Pour finir avec les personnes qui ont tendance à nous irriter le plus. Essayer de les écouter comme si c’était la première fois qu’on les rencontrait.

Se remettre en question

Pour se détacher du jugement, nous avons besoin de remettre en question nos propres croyances, préjugés, conceptions du monde, le cadre de référence que nous nous créons malgré nous au cours de nos expériences.

Ce n’est malheureusement pas facile car notre cadre de référence est un peu notre socle rassurant face aux aléas de la vie. Ce à quoi nous raccrocher en cas de difficulté. Sauf qu’il nous amène également de la difficulté en nous poussant bien souvent à nous auto-saboter. Il est donc primordial de ne pas le laisser prendre « trop » de place dans notre vie.

Lire l’article : comment mes croyances limitantes me font-elles souffrir ?

Idéalement il faudrait regarder les situations de notre vie objectivement, sans émotion ni réprobation. Bon ce n’est clairement pas chose aisée, car il est incroyablement difficile de se détacher des émotions. Elles ont ainsi tendance, malheureusement, à guider beaucoup de réactions dans les conversations. Elles prennent le pas sur la raison et empêchent d’avancer voire brisent des relations.

Pour limiter ce phénomène on peut déjà se rappeler que nous sommes responsables de nos émotions. L’autre n’est la plupart du temps que le déclencheur, tandis que nous en sommes la cause. Les paroles de l’autre venant titiller en nous nos blessures, nos croyances, le souvenir des expériences passées, notre ego etc…. Ces derniers provoquant des pensées qui vont amener à nos émotions. Cette prise de responsabilité face à nos émotions participe également à la remise en question évoquée dans cette partie.

Finalement, à défaut de pouvoir envoyer balader nos émotions au besoin, on peut déjà chercher ce qu’elles viennent dire de nous. Autrement dit apprendre à les écouter au lieu de les laisser nous auto-saboter.

Clique ICI pour télécharger ton test pour te situer sur l’échelle de l’hypersensibilité (gratuit)

Se prendre en main pour avancer

Le moment où nous critiquons les autres parce qu’ils nous irritent est idéal pour l’introspection. Se détourner un peu du « coupable » pour s’intéresser à soi. Regarder sa propre douleur plutôt que la personne contre qui on en a. Il est tellement plus enrichissant d’explorer ce qu’il se passe en soi que de rejeter la faute sur autrui ou sur un événement extérieur.

L’idée étant de penser solution et non problème.

Penser « problème » c’est s’accrocher à notre opinion bien figé, à notre rôle de victime de l’autre et/ou des circonstances. Mais nous n’avons pas le contrôle sur les autres. Nous ne pouvons rien y faire à ce qu’ils disent ou font. Donc cette démarche ne mène nulle part, si ce n’est à toujours plus de douleur émotionnelle.

Par contre penser « solution » c’est chercher par soi-même à se sentir mieux et pour cela agir sur ce sur quoi on a prise. Non pas sur le cours extérieur des événements mais sur notre façon de les percevoir et de réagir face à eux.
👁️‍🗨️ Pour mieux nous comprendre. Qu’est-ce que mon émotion et ma réaction viennent dire de moi ? Pourquoi je réagis ainsi ? Quel est mon but en réagissant ainsi ?
👁️‍🗨️ Et profiter de l’expérience a priori négative pour grandir. Quelle ouverture d’esprit (leçon) cette situation m’apporte-t-elle en venant se heurter à mes convictions personnelles (et à mon ego) ?

Les bénéfices pour la conversation

Nous gagnons donc totalement à regarder ce qu’il se passe en nous plutôt que ce qui ne va pas chez les autres.

Lire l’article sur la Communication NonViolente

C’est d’ailleurs un point clé de la communication : parler de soi pour que l’autre puisse nous comprendre. Au lieu d’attaquer avec des « tu » de reproche (tu as fait ceci, tu es comme cela, etc…) qui vont amener l’autre à se sentir attaqué et à riposter. Puis c’est l’escalade.

Nous pouvons ainsi commencer nos phrases par JE me sens…, JE pense que…etc….pour bien se rappeler, à la fois à soi et à l’autre, qu’il ne s’agit que de notre ressenti ou de notre propre opinion / perception de la réalité. Et non d’une sorte de « vérité générale » que l’on assènerait parce que « nous on sait ». Ça permet à l’autre de ne pas se sentir attaqué. Donc de calmer les potentielles tensions qui pourraient survenir suite à son interprétation de nos propos.
Idéalement on gagnerait d’ailleurs à plutôt parler de ce qu’on ressent plutôt que de ce qu’on pense. Mais bon, si vraiment ça te brûle trop de donner ton avis, voici un moyen de désenflammer un peu la situation 😉.

Ne pas hésiter non plus à mentalement ajouter ce fameux « JE pense que » devant les affirmations de l’autre. Du moins lorsqu’elles concernent son propre point de vue. Comme par exemple « le gouvernement …. », « tu devrais … / es trop…. ou pas assez… », « les gens sont…. », « il ne faut pas…./il faut…. » etc…. Cette technique permet d’être soi-même moins sur la défensive. Donc également d’apaiser les tensions.

Se juger soi-même

Et puis il y a l’auto-jugement. Cette petite voix, souvent appelée « critique intérieur  » qui, par perfectionnisme, ne nous trouve jamais assez. Ou toujours trop. Mais jamais pile comme il faut. Les fameux « je suis nul(le) », « je n’ai pas fait assez », « j’ai encore raté » etc…c’est lui ! Il se construit avec les règles qu’on nous inculque dans notre jeunesse et juge en permanence notre comportement et nos expériences. Cette voix nous renvoie une piètre image de nous-même et participe au sabotage de l’estime de soi.

Cette voix est aussi d’autant plus présente que nous avons une mauvaise estime de nous-même. Autrement dit nous avons là à faire à un joli cercle vicieux. La culpabilité n’étant jamais de bon conseil, il convient de calmer cette petite voix qui fait trop souvent office de « mitraillette à reproche ».

Pour cela nous pouvons travailler à accepter que nous ne sommes pas parfaits mais que nous faisons de notre mieux.

Bien sûr pour que « ça marche », encore faut-il réellement faire de son mieux pour évoluer et être chaque jour meilleur que la veille.

Bon à savoir : le mieux peut varier ! Lire l’article sur les 4 accords toltèques

juger les autres, les circonstances ou soi-même, comment éviter de se faire du mal ?

Si cet article sur le fait de juger t’a plu, partage-le sur Pinterest ! Merci 😘

Il te suffit de passer ta souris au dessus de l’image et de cliquer sur le logo Pinterest 👍.

« Sharing is caring » 😉

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.