Notre quotidien est fait d’habitudes, dont certaines forment un cadre rassurant à notre existance. Les bonnes habitudes (ou habitudes ressources) aident à grandir au quotidien. Elles nous aident à évoluer mais aussi à apaiser notre vie. À l’inverse des mauvaises (ou habitudes limitantes) nous poussent à nous auto-saboter et pompent notre énergie. Si tu lis cet article, c’est sûrement que tu as certaines habitudes dont tu aimerais bien te débarrasser. Voici une stratégie agrémentée de conseils que tu peux adopter pour arriver à tes fins.

1. Faire le point sur ses habitudes

C’est l’heure de l’introspection ! Fais le point sur tes habitudes : 🔷 si elles te rendent heureux(se), te font du bien, t’aident à grandir / t’améliorer, ce sont des habitudes ressources.

Exemples : prendre un moment pour soi et se recentrer dans la journée, respirer un grand coup quand on sent que la tension monte, marcher au moins 30min par jour, manger sainement, sourire très souvent et même aux inconnus (pour les bénéfices du sourire c’est par ici : Vivre heureux pour rire ou l’inverse ?), etc…

🔷 Si elles te fatiguent, te stressent, nuisent à ta santé physique et/ou mentale alors ce sont des habitudes limitantes.

Exemples : trop manger, ne pas faire assez de sport, trop boire, se mettre systématiquement la pression, ruminer, se ronger les ongles, se comparer systématiquement aux autres (pour se dénigrer ou se surélever), râler ou juger sans même s’en rendre compte, voir systématiquement (et principalement) le négatif / mauvais côté de chaque situation, arriver toujours en retard, passer beaucoup de temps à scroller machinalement sur les réseaux sociaux ou à zapper compulsivement sur la télécommande de la TV (pendant un temps certain !), procrastiner, etc…

Exercice : faire la liste de tes habitude et les classer en deux colonnes : habitudes ressources et habitudes limitantes.

faire la liste de ses habitudes

Pour cela tu peux réfléchir aux réflexes qui te viennent spontanément et que tu as du mal à faire partir même si tu essayes, être attentif(ve) dans ton quotidien à ce que tu fais machinalement sans réfléchir, ou ce dont tu penses avoir besoin mais qui te dessert….

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2. Remplacer les habitudes limitantes

Par quoi je remplace mes habitudes limitantes ?

Et ensuite ? que faire des mauvaises habitudes ?

Le cerveau n’aime pas le vide à ce qu’il paraît. Alors je serais tentée de dire : remplaçons l’habitude limitante par une habitude ressource !

remplacer habitudes limitantes par ressources

Autrement dit :

On ne peut se détacher d’une habitude que si l’on a une solution de remplacement. De préférence la plus concrète possible.

Carien Karsten, psychothérapeute spécialisée dans le domaine des habitudes et addictions.

Exemples :
– si tu ne veux plus passer 1h ou 2h sur les réseaux sociaux chaque soir, que vas-tu faire à la place ? quelle occupation te nourrirait tout en te faisant envie ?
– que vas-tu faire à la place de te ronger les ongles ? acheter un hand-spinner ? une boule anti-stress à malaxer ? tapoter tes mains entre elles ? autre ?
– que peux-tu boire à la place de l’alcool ? une bière sans alcool ? une eau avec des fruits infusés ? plus de tisanes ? Autre ?

Pour certaines habitudes la question sera plus « comment faire » que « quoi faire à la place« , comme par exemple : ne plus juger (indications dans la 3e partie) ou arriver en retard, procrastiner (voir mon article : Comment vaincre la procrastination ?), etc…

Changer c’est renoncer

Mais pour cela encore faut-il être prêt(e) à lâcher la mauvaise habitude et ses avantages (réels ou supposés). Il faut donc être prêt(e) à renoncer aux avantages (généralement court terme) de cette habitude qui nous dessert.

Par exemple : le plaisir immédiat de la malbouffe ou le bien-être temporaire de l’alcool, l’impression de relâchement de pression qu’on peut avoir en se rongeant les ongles ou en zappant / scrollant compulsivement, le pseudo-« confort » quelque part rassurant de repousser à demain pour ne pas se « mettre en danger » aujourd’hui, l’illusoire protection de l’ego qui consiste à mettre la faute sur les autres, la société, la météo, etc… ou à dénigrer les autres pour montrer (à soi ou à quelqu’un d’autre) que « quand même on vaut mieux que cette personne« , etc…

Parfois certaines personnes préfèrent ne pas changer ou alors ne pas reconnaître que c’est une mauvaise habitude. Tout simplement car elles ne sont pas prêtes à renoncer aux avantages (généralement à court terme) de l’habitude en question.

Être au clair sur sa motivation

Et toi ? à quel point es-tu prêt(e) à changer l’habitude qui te « dérange » ?

Pour le savoir tu peux :

🔷 faire la liste de ce que t’apportait la mauvaise habitude (et pourquoi pas des inconvénients) et de ce que va t’apporter la nouvelle habitude ressource (y a-t-il de « vrais » inconvénients ?). Comparer et évaluer si la nouvelle ne t’apporterait pas plus que l’ancienne ? Ça permet aussi de commencer à éclaircir ta réelle motivation pour changer d’habitude.

Exemples :
– la boisson alcoolisée aide à se détendre, par contre en prendre trop fait du mal à mes organes, m’empêche de bien dormir donc je suis fatigué(e) le lendemain du coup je le regrette et je me sens encore plus mal émotionnellement, je passe également un mauvais moment lorsque je me sens mal physiquement et éventuellement que je vomis, etc…. à l’inverse si je bois moins je serai en meilleure santé physique et mentale. Cela me poussera également à chercher d’autres alternatives pour me détendre et/ou festoyer.

– Ou encore si tu es accro au shopping tu peux noter précisément tout ce que tu dépenses chaque semaine. Et à quoi pourrait servir cet argent sinon (épargner pour telle ou telle raison, voyager et t’apporter ainsi une belle ouverture d’esprit au contact d’autres cultures, investir sur ton développement personnel ou dans une activité sportive ou artistique qui te fait envie, autre ???).

– Voir ce qui nous arrive de façon très négative peut aider à se dédouaner / se déresponsabiliser et alléger sa conscience. Par exemple « je suis sous payé(e) donc c’est normal si je ne donne pas à des associations« , « il pleut tout le temps, c’est déprimant, comment veux-tu te motiver à quoi que ce soit ?« , « c’est toujours sur moi que ça retombe, à quoi bon faire des efforts ?« , etc… Mais au final ça ne rend personne heureux. Ni nous, ni nos proches sur lesquels on peut déteindre (ils vont à leur tour devenir très négatifs et on va s’encourager sur cette voie) ou que l’on peut agacer (et alors ça n’aide pas non plus nos relations).

🔷 Car la motivation est essentielle ! Je t’invite donc ensuite à te demander : quelle est réellement ma motivation ?

Si cette motivation est suffisamment forte, alors tu arriveras à changer. N’hésite pas ensuite à venir puiser dedans (te la rappeler régulièrement) pour avoir le courage de tenir sur la durée.

NB : N’oublie pas non plus qu’un peu d’aide fait grand bien ! Se donner des challenges à deux peut aider à les tenir. On s’encourage et se motive mutuellement. On peut aussi parler de son intention de changer ou de son objectif visé à quelqu’un (thérapeute, ami ou autre).

Amis, Trust, Amitié, Ensemble, Communauté, Fidélité

3. Faire preuve de bienveillance envers soi-même

Bien dormir

Pour pouvoir changer une habitude, il faut prendre soin de soi ! En effet « la réussite du sevrage des mauvaises habitudes dépend, en grande partie, de la condition physique » toujours d’après C. Karsten. Es-tu suffisamment en forme et énergique pour tenir bon ? Parce que si tu es fatigué(e), tu seras plus prompt à t’apitoyer sur ton sort, et tu replongeras plus facilement. Et pire : dans ce cas-là on a même tendance à se dire que comme ça ne va pas, on peut se gâter encore plus pour se remonter le moral. Pas franchement un bon plan pour se débarrasser de l’habitude limitante.

changer ses habitudes nécessite suffisamment de sommeil

Si tu cherches des conseils pour améliorer ton sommeil, n’hésite pas à faire un tour sur mon article : Retrouver un sommeil réparateur. En tout cas veille à ne pas négliger ton sommeil. Car tu l’as peut-être remarqué mais repos et humeur sont étroitement liés. Et d’ailleurs encore plus lorsqu’on est hypersensible.

Se féliciter : la base de la motivation

Pour garder la motivation il est également important de se féliciter de chaque pas accompli !

Exemples :

– je peux noter dans mon carnet / journal chaque progrès / évolution / amélioration vers le remplacement de mon habitude limitante.

– Je peux aussi en parler à mes ami(e)s proches, ou à un conjoint ou un membre de ma famille. De préférence avec ferveur. Être fier(e) de ce qu’on a accompli ce n’est pas de la prétention. Et en parler ne revient pas forcément à se vanter (ça dépend un peu de comment on le dit et à quelle fréquence 😅). Au contraire il est important pour se motiver de célébrer chaque victoire personnelle ! et il n’y a pas de petite victoire.

– Je peux aussi m’acheter un petit quelque chose ou prendre du temps supplémentaire pour faire quelque chose que j’aime vraiment (à voir selon l’inspiration, les envies et les circonstances de chacun(e)).

Baby steps pour remplacer les habitudes !

Je t’invite d’ailleurs à favoriser les petits pas car les trop grands sont bien plus difficiles à accomplir, donc ils ont plus souvent tendance à décourager et à saper encore plus l’image que l’on a de soi.

changer ses habitudes petit à petit

Exemples :
– si je veux arrêter de juger à tout va, alors je ne vais pas m’imposer du jour au lendemain de ne plus juger du tout ! D’abord je vais me donner comme objectif de me rendre compte quand je suis en train de juger avec la petite vois qui vient dire « tiens, attention ! là tu es en train de juger ! ».
Ensuite de voir comment me reprendre : quelle serait la réflexion alternative que je pourrais avoir ?
Et, petit à petit, d’ajouter une modération à mon jugement : « [jugement] cette personne ne devrait pas crier sur son enfant ainsi [modération] peut-être qu’elle est fatiguée, qu’elle n’a plus la patience et que ça la rend malheureuse mais que pour le moment elle ne voit pas comment faire autrement ?« . Et in fine peut-être que la modération sera le premier réflexe de pensée qui viendra naturellement 😉.
– Pour les accros au shopping, peut-être réduire petit à petit les dépenses. Se fixer des objectifs chaque semaine et diminuer de plus en plus.

Accepter que le changement prenne du temps. Chacun de ces petits pas est une victoire. Le chemin sera peut-être long mais il en vaudra la peine, à condition de s’en donner les moyens.

Enfin n’oublie pas que l’habitude ressource à vocation à te rendre plus heureux(se) !

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