Cet article sur le regard des autres fait suite (et complète) celui-ci : Comment se libérer du regard des autres ?
L’autre n’est pas un juge suprême
Déjà il s’agit de ne pas voir l’autre comme un juge suprême dont chaque regard et chaque parole déterminerait notre valeur en tant qu’individu. Une approbation de ce dernier nous conforte alors sur notre acceptabilité dans la société tandis qu’une désapprobation est vécue comme un rejet, une condamnation parce que « nous ne sommes pas assez bien » aux yeux des autres.
Donc pas assez bien « dans l’absolu ».
Mais depuis quand le regard et le jugement de l’autre est-il « absolu » ?
N’oublie pas que chacun à sa carte du monde. Ce que dit l’autre est simplement le reflet de des propres croyances, peurs, doutes, blocages, douleurs, valeurs et interprétations 100% subjectives des événements. Ses paroles n’ont rien d’absolu et de définitif !
Halte aux auto-jugements
Il arrive souvent que nous anticipions le jugement de l’autre et le rejet potentiel en cas de non-conformité de nos actes.
« Que va-t-il penser de moi si je fais ceci ou cela ? ».
Ce faisant nous vivons dans la peur des représailles. Nous nous jugeons avant même que l’autre ait pu le faire, si tant est qu’il l’aurait fait. Avec cette impression de marcher sur des œufs. Nous n’osons plus agir, ou qu’à coup sûr. Histoire de ne pas prendre le risque de déplaire et qu’on ne nous aime pas / plus.
Sauf que, comme dirait Christophe André :
« À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même »
Nous n’agissons alors pas en fonction de nos valeurs mais en fonction de ce que l’on s’imagine que les autres pourraient potentiellement penser de nous.
C’est la porte ouverte aux interprétations abusives des intentions des autres.
Or nous ne sommes pas dans la tête des autres. Tâchons donc de ne pas prétendre le contraire !
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Plus on donne de l’importance au regard et au jugement d’autrui, plus notre propre jugement perd de sa valeur.
On peut le voir comme une jauge :
Lorsque le jugement de l’autre prend une trop grande place dans notre vie, nous avons besoin d’entendre les compliments de sa bouche pour « y croire ». Parce que nous doutons beaucoup trop de nous-même. Nous pouvons ainsi en venir à avoir systématiquement besoin de l’approbation de l’autre pour nous sentir « sur la bonne voie » et/ou être « sûr de ne pas faire de bêtise ». On fait confiance à l’autre mais pas à soi.
Pourtant si échec il y a, est-il toujours aussi dramatique que nous l’avions craint ?
Lire aussi : 7 clés pour vaincre la peur de l’échec
Quoi qu’il en soit je t’invite à te rappeler ce schéma et à réajuster aussi régulièrement le curseur de la jauge des jugements…
Alors bien-sûr le regard sur soi-même est conditionné par l’estime que l’on a de soi.
Si tu as une mauvaise estime de toi-même, tu seras peut-être même encore plus critique que les autres et tu auras tendance à être beaucoup trop exigent envers toi. Il te sera bien plus difficile de te féliciter de tes avancées et de t’auto-évaluer avec justesse et bienveillance.
Lire aussi : que faire concrètement pour améliorer durablement son estime de soi ?
Nourrir son estime de soi permettra de récupérer le pouvoir donné aux autres afin de se valoriser soi-même.
Chacun son système de valeurs
Et quand bien même nous aurions les mêmes valeurs, nous ne les envisagerions pas forcément de la même manière. Ainsi chacun se fait sa propre interprétation / évaluation de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas.
Chaque jour il s’agit donc de faire l’effort de ne pas généraliser aux autres notre propre système de valeurs. Oui, c’est un effort quotidien !
Par exemple ce n’est pas parce que nous pensons que se tromper est un signe de faiblesse que les autres le pensent aussi. Et quand bien même l’autre nous jugerait pour cela, l’impact réel de ce jugement serait bien moindre que celui que nous craignons !
Ceux qui pensent bien faire…
Il semblerait que bienveillance et indifférence soient bien plus fréquentes que médisance et méchanceté.
Nombreuses sont les personnes qui, pensant bien faire, prononcent des paroles qui nous blessent. Elles veulent aider mais ne s’y prennent pas de la façon dont nous aurions besoin. La maladresse est alors bien souvent de mise et trop souvent confondue avec la méchanceté. Ces personnes font de leur mieux, au vu de leur propre système de croyances et de valeurs et de leur connaissance de notre propre réalité émotionnelle et psychique.
Et puis il y a tous ceux qui s’en fichent un peu. Ils font des remarques, conseillent ou critiquent. Mais l’issue ne leur tient pas plus à cœur que ça. Ils oublient la conversation 5 min après. Rappelons-le aussi : chacun est le centre de son propre monde.
Enfin lorsque médisance (ou méchanceté) il y a, se rappeler qu’elle en dit plus sur « l’émetteur » des critiques que sur le « récepteur ». Dans cette catégorie notamment j’inclue tous ceux qui ressentent le besoin de « casser du sucre » sur le dos des autres pour se rassurer voire se « rehausser ». Parce qu’ils se sentent en danger, menacés par les compétences ou la réussite des autres, parce que leur estime d’eux-mêmes est trop basse et donc leur ego trop présent et influant.
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