Si la confiance en soi est souvent mise en avant, l’estime de soi, elle, reste plus discrète… et pourtant, elle est la base de tout. C’est elle qui détermine comment tu te vois, comment tu te juges et comment tu te traites. Sans une estime de soi solide, même les plus grandes réussites peuvent sembler fragiles, et le moindre obstacle peut devenir insurmontable. Mais comment se construit-elle ? En quoi est-elle différente de la confiance en soi ? Et surtout, comment la nourrir pour enfin se sentir aligné(e) avec soi-même ? C’est ce que nous allons explorer ensemble dans cet article.

NB : cet article existe aussi au format audio

Quelle est la différence entre estime de soi et confiance en soi ?

L’estime de soi se nourrit du regard que nous portons sur nous-même, tandis que la confiance en soi se nourrit de l’action.

• L‘estime de soi est l’idée que nous avons de nous-même et la valeur que nous nous accordons. Le respect aussi que nous avons pour nous-même.
  Nous pouvons aussi voir l’estime de soi comme la distance entre qui je suis vraiment et qui je pense, rêve ou désire être dans l’absolu. Plus cet écart est grand et plus l’estime est basse.

• La confiance en soi est plus liée aux capacités, du moins celles que nous savons / pensons posséder. C’est l’idée que nous nous faisons de notre capacité à affronter une situation donnée.
  En ayant confiance en nous, nous savons que nous pouvons compter sur nous-même. Nous savons ainsi que nous avons les moyens de faire face aux obstacles et difficultés sur notre chemin ainsi que de nous adapter aux différentes situations qui se présenteront.

Pour distinguer les deux, C. André propose le schéma d’un arbre.

L’estime de soi, la « base » de l’être, est représentée par les racines. Tandis que la confiance en soi, ce qui « se voit » le plus est en l’air, avec branches et feuilles.

Finalement une personne qui a une bonne estime d’elle-même se dira « Je mérite le meilleur... » et si en plus elle a confiance en elle, elle rajoutera « ...et je peux y arriver !« .

Que ce soit pour l’estime de soi ou la confiance en soi, souviens-toi de ne pas les centrer uniquement sur toi. Il a été montré que les sentiments d’estime de soi et de confiance en soi les plus solides sont ceux qui certes sont ancrés dans la conviction d’un certain nombre de capacités dont nous disposons. Mais aussi dans la conscience que nous pouvons compter sur les autres.

Quelles sont les composantes de l’estime de soi ?

En fait, on peut même aller plus loin en disant que la confiance en soi est une des 3 composantes de l’estime de soi.
En effet l’estime de soi se compose de 3 ingrédients indispensables: amour de soi, image de soi et confiance en soi.

L’amour de soi

Il s’agit d’un amour inconditionnel, indépendant des performances ou des réussites personnelles. Comme celui que l’on éprouve pour ses enfants.

C’est la façon dont on se regarde intérieurement. Pour s’aimer (et donc s’estimer), il est indispensable de s’accepter sans condition, avec ses qualités et défauts, quelles que soient ses réalisations.

L’amour de soi est cette petite voix intérieure qui nous dit que nous sommes dignes d’amour et de respect, même en cas d’échec ou de difficulté. Elle se construit en grande partie dans l’enfance, à travers l’amour reçu de la famille et les « nourritures affectives » que l’on a reçues. Un enfant qui a reçu un amour constant, même lorsqu’il faisait des erreurs, a plus de chance de développer une conviction profonde en sa valeur personnelle. À l’inverse, des carences affectives dès le plus jeune âge peuvent engendrer des troubles de l’estime de soi, qui devront être surmontés à l’âge adulte.

L’absence (ou le gros déficit) d’amour de soi peut mener à des comportements destructeurs, comme l’incapacité à accepter l’amour des autres, la paranoïa dans les relations, ou encore une peur chronique de l’échec et du rejet.

Source

L’image de soi

L’image de soi est le regard qu’on porte sur soi à travers sa propre évaluation de ses qualités et de ses défauts. C’est la vision de soi qu’on pense refléter pour les autres (attention au système de croyances !), autrement dit la façon dont on se regarde extérieurement.

Elle est fondée non pas sur une réalité objective, mais sur la conviction que l’on possède certaines qualités ou défauts, potentiels ou limites. La perception que nous avons de nous-mêmes est donc plutôt subjective. Par exemple, une personne peut se croire médiocre ou incompétente alors que son entourage la perçoit comme talentueuse et intelligente.

L’éducation et les attentes parentales influencent la construction de cette « vision » de soi. Lorsque des enfants sont élevés avec des pressions trop fortes pour réaliser les projets de leurs parents, ils peuvent développer une estime de soi fragile et une peur de l’échec paralysante.

Une vision de soi positive agit comme une force intérieure qui aide à surmonter les défis. Elle est essentielle pour affronter l’adversité avec confiance et éviter de sombrer dans l’auto-sabotage ou la dépendance aux autres.

La confiance en soi

Comme nous l’avons vu précédemment, la confiance en soi repose sur la conviction que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans des situations importantes. Cela signifie avoir la certitude intérieure que l’on pourra faire face aux défis, aux imprévus et aux responsabilités avec efficacité. Elle se construit par l’expérience, l’apprentissage de l’échec et l’encouragement à essayer.

Elle est influencée par l’amour de soi (se sentir digne) et l’image de soi (perception de ses capacités). Une personne qui doute profondément de sa valeur ou qui a une perception négative d’elle-même aura du mal à se sentir capable d’agir. Elle se manifeste particulièrement dans les situations nouvelles, face à des défis ou à des enjeux importants.

Une personne confiante n’a pas peur de l’échec, car elle le voit comme une opportunité d’apprentissage. Cette confiance se développe dès l’enfance, par l’encouragement à essayer et la transmission d’une attitude positive face aux erreurs. À l’inverse un manque de confiance en soi mène à l’inhibition, l’indécision et la peur d’agir, tandis qu’une confiance solide permet de prendre des initiatives, gérer l’adversité et évoluer sereinement.

Quelles sont les caractéristiques de l’estime de soi ?

Pour cette partie, je m’appuie sur le livre Imparfaits, libres et heureux de Christophe André.

La hauteur

Le niveau d’estime de soi peut être le premier critère auquel on pense, mais il n’est pas le seul !

« Une personne à haute estime d’elle-même est capable de parler positivement d’elle (lorsque les circonstances l’y amènent), d’accepter les compliments sans gêne. Elle peut aussi entreprendre, persévérer, voire renoncer sans se sentir humiliée ni chercher d’excuses. Enfin elle ajuste ses ambitions à sa valeur, ni trop haut, ni trop peu. »

La stabilité

« Une bonne estime de soi est peu réactive face aux événements de la vie. Sa façade ne doit pas se lézarder face à la difficulté. L’amplitude des réactions émotionnelles face aux revers, mais aussi aux réussites, en dit long sur la solidité intime de l’estime de soi.« 

Une bonne estime de soi procure ainsi un rôle d’amortisseur face aux réussites, échecs, approbations et critiques.

À l’inverse, une personne à mauvaise estime d’elle-même pourra être totalement perturbable : sujette aux insomnies, aux crises de larmes, aux fortes colères, et surtout ne sera pas capable de penser à autres choses qu’aux potentielles remarques défavorables reçues.
Pour ce dernier point je te conseille d’aller voir le 2e accord toltèque : quoi qu’il arrive autour de vous, n’en faites pas une affaire personnelle 😉.

L’harmonie

« Il est préférable de ne pas trop investir son estime de soi dans un domaine limité de la vie personnelle, car si la personne se trouve en échec dans ce domaine, elle est alors très vulnérabilisée.  »

Parmi ces domaines nous avons : la réussite personnelle et/ou professionnelle, l’apparence physique, la popularité, le succès, le statut etc…

Comme on dit « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier » !

L’autonomie

« Il est préférable que son estime de soi ne dépende pas principalement de facteurs externes, tels que le succès financier ou statutaire, l’apparence physique. »
« Car investir son estime de soi dans des objectifs internes (valeurs, vertus…) semble lui conférer plus de résistance et de solidité.« 

Il s’agit donc ici notamment de résister à toutes les pressions sociales qui imposent d’avoir la plus belle voiture, le plus beau conjoint, les enfants les plus intelligents et doués, la plus grande maison etc….Tu es seul détenteur de ta valeur. Personne ne peut te l’enlever ni la diminuer. Quoi qu’on te dise. Quoi qu’on te fasse. Et quoi que tu fasses.

Il s’agit également de ne pas attendre (uniquement) des autres la reconnaissance, la validation, l’approbation. Plus ils viendront de l’intérieur et plus tu seras autonome.

Le coût

« L’estime de soi, pour rester à niveau, nécessite des stratégies de maintien, de développement, de protection. Ces stratégies nécessitent plus (stratégies dysfonctionnelles : déni de la réalité, fuites et évitements, agressivité envers autrui…) ou moins d’énergie selon les personnes. »

Ainsi, une personne dont l’estime de soi est « économe » en énergie psychologique aura un niveau de stress plutôt bas la plupart du temps.
Les événements (mineurs) de sa vie auront un impact modéré sur ses émotions.
Cette personne ne montrera (ni ne ressentira) pas beaucoup de crispation en cas de critiques.
Elle saura d’ailleurs les utiliser pour progresser, au lieu de les éviter ou de chercher à les contrer.
Elle ne cherchera pas non plus à se justifier, se chercher des excuses en cas de remise en questions.

Le pied quoi 😉😅.

La place centrale et importante des questions liées à l’estime de soi dans la vie de la personne

Toutes ces pistes sont à suivre et à travailler si besoin, sans pour autant en oublier de vivre ! Ce n’est pas en faisant une « fixette » sur ton estime de toi-même que tu vas l’aider à remonter et à se stabiliser.

Pense à l’équilibre entre action et réflexion et…. à « croquer la vie à pleine dent » !! 🌈

Une estime de soi non « surinvestie » doit ainsi permettre de digérer les échecs et les blessures d’amour-propre sans drame. Le monde (même le notre) ne cesse pas d’exister en cas d’échec ou de remarque déplacée. Être apprécié nous suffit, nous n’avons pas besoin d’être célébré. Nous sommes capables de « faire le bien » sans avoir besoin de « reconnaissance extérieur » (autrement dit le « faire savoir »).

Aussi, de temps en temps, ne pas se prendre au sérieux fait un bien fou, tu ne trouves pas ? 😎😉

Quels comportements une « bonne » estime de soi permet-elle d’éviter ?

💡 En cliquant sur les mots en bleu et soulignés tu accès aux articles correspondants qui t’aident à résoudre la problématique en question.

• Mal vivre les échecs et les laisser nous paralyser face aux actions futures (parfois même vouloir n’agir qu’à coup sûr / renoncer à agir par peur de l’échec)
• Susceptibilité : prendre personnellement ce qui nous est dit. Comme si on avait un « mécanisme de défense déréglé » qui sur-réagissait à la moindre menace supposée (souvent imaginée). Difficulté à recevoir les critiques.
• Manque d’affirmation de soi. Tendance à être agressif ou inhibé, par exemple du mal à dire non. Car trop sensible au risque du rejet social.
• Peur du conflit et du rejet
• Peur du regard et du jugement des autres
• Perfectionnisme
• Anxiété chronique
• Incessant besoin de reconnaissance
• Sentiment de honte excessive
• Culpabilité névrotique
• Jugement automatique et sévère de soi et des autres (ça va souvent de paire 😉)
• Dénigrement de soi (du mal à s’accepter), autodestruction, dépression
• Remise en question excessive ou impossible
• Négativité générale / difficulté à voir le positif. Nous voyons le monde comme nous nous voyons et si nous n’avons pas une bonne image de nous-même…..
• Complexes sur une partie de son physique ou un trait de sa personnalité
• Suppositions négatives sur soi-même / croyances limitantes
• Difficulté à bien vivre son hypersensibilité.

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• Réactions exagérées : difficulté à gérer ses émotions (yoyo / tsunami émotionnels encore plus conséquents chez les hypersensibles)
• Ruminations (écriture et méditation peuvent aider !)
• Indécision chronique
• Faire des suppositions sur les intentions des autres. Pas suffisamment affirmé(e) pour poser des questions et permettre aux autres de s’expliquer
• Comparaisons aux autres pour se rassurer ou se dévaloriser (plutôt que de s’en inspirer pour apprendre et évoluer), sentiment d’infériorité (donc difficulté à atteindre la véritable humilité)
• Difficulté à prendre ses responsabilités : « c’est la faute du système, des autres, des circonstances, etc… »

Oui, je sais, la liste est longue ! Pas de panique néanmoins si tu te reconnais dans pas mal de caractéristiques. Au moins ça te donne une idée de là où tu en es aujourd’hui et de vers où tu as besoin d’aller. De plus on y va petit à petit, pas après pas. Tout comme il faut plein d’étapes pour gravir une montagne, il faut plein d’expériences et d’efforts répétés pour nourrir l’estime de soi. Et tu as plein de lien vers des articles pour t’y aider ainsi que le replay de ma conférence juste en dessous dans laquelle je t’explique les étapes pour nourrir l’estime de soi. 🧡🦋

Lire aussi : 6 règles d’or pour faciliter son développement personnel ( ☝️ là tu as les conseils à bien lire pour que ton cheminement personnel t’apporte des résultats concrets et durables et que tu puisses voir de vrais changements au quotidien).

Comment nourrir son estime de soi ?

Déjà je t’encourage à garder à l’esprit ces deux points très importants :

1. comprendre ne suffit pas :
c’est le point de départ. Ensuite il te faut pratiquer car la PRATIQUE est indispensable au changement !

2. les personnes à bonne estime d’elles-mêmes ressentent aussi des émotions désagréables (tristesse, peur, regret face à un échec, etc….). Par contre ça les impacte moins fort, moins souvent et elles s’en remettent beaucoup plus rapidement (pas de loooongues ruminations)…

Ainsi l’estime de soi a plus un effet cicatrisant (amélioration de la résilience) que « bouclier » (rien ne peut m’atteindre).

Aussi, pour ce qui est de l’action, les succès aident à améliorer la hauteur (niveau) de notre estime de nous-même. Tandis que les échecs sont utiles pour travailler à la rendre plus stable. À condition bien-sûr de faire l’effort de « recul » nécessaire sur nos échec.

Enfin puisqu’une bonne estime de soi aide à la gestion du stress, elle participe donc à une meilleure santé. Non seulement psychique mais aussi physique.

Alors comment concrètement améliorer ton estime de toi-même ?

Je t’explique tout cela en détail et de façon interactive dans ma conférence en ligne. Tu y découvriras les 3 étapes détaillées pour la nourrir (à ne pas confondre avec les 3 composantes vues plus haut). Ainsi que des conseils très précieux pour ton cheminement personnel en ce sens.

Clique ici pour découvrir les étapes pour nourrir l’estime de soi

Conclusion

L’estime de soi est une boussole intérieure qui influence profondément la façon dont nous vivons nos émotions, nos relations et nos défis. Nourrir son estime de soi, c’est apprendre à se voir avec plus de bienveillance, reconnaître sa valeur au-delà de ses réussites et de ses échecs, et cesser de se définir uniquement à travers le regard des autres. Pour cela il est essentiel d’apprendre à s’aimer sans condition, à ajuster l’image que l’on a de soi et à cultiver la confiance en ses capacités. Accepter ses imperfections, se détacher du regard des autres et avancer à son propre rythme, voilà les clés d’une estime de soi solide et durable.

Rappelle-toi : tu es bien plus que tes doutes et tes échecs. Chaque petit pas vers une meilleure estime de toi est une victoire. Alors, quel sera ton petit pas du jour ? 🌿✨

Sensiblement 🧡
Lauren

Lecture conseillée

Sur le sujet je te recommande vivement le livre Imparfaits, libres et heureux de C. André.

Ce livre t’aide à te libérer du poids du regard des autres et à t’accepter tel que tu es, avec bienveillance. À travers des conseils concrets et des réflexions inspirantes, ce livre t’accompagne vers une estime de soi plus solide et une vie plus sereine. 💛 Petit warning cependant : il est très riche et assez dense. Donc bien s’accrocher jusqu’au bout : ça en vaut vraiment la peine !!

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