Un hypersensible ça pense beaucoup. Ça a aussi beaucoup d’émotions. Enfin c’est capable d’amplifier dans des proportions titanesques le moindre petit événement. Pour en faire un tsunami émotionnel et mental. Oui oui c’est notre super pouvoir : on est capable de faire beaucoup avec pas grand chose. Un rien nous suffit…à nous faire chavirer. Et à faire basculer notre monde. Mais alors comment faire pour relativiser lorsqu’on commence à se noyer dans ses problèmes ?
NB: cet article existe aussi au format audio
Ton problème n’est pas unique
Quand ça ne va pas, notre champ attentionnel se réduit. Nous ne voyons plus que ce qui nous contrarie. Ça nous hante, nous obsède, nous prend aux tripes, nous empêche de vivre. Tel un pit bull qui aurait la mâchoire prise sur sa proie, impossible de lâcher, c’est plus fort que nous.
Sauf lorsqu’on réalise que, sur tous les individus qui peuplent cette planète, nous ne sommes sûrement pas le ou la seul(e) à avoir ce soucis. Décentrement !
D’ailleurs l’effet pitbull / tsunami est un trait commun à beaucoup d’hypersensible. Parfois j’aime bien en rire, raconter avec humour ma capacité à « me noyer dans un verre d’eau« . Ou à transformer une balle de ping pong en montgolfière ^^
Ton problème dépend de la perception que tu en as
Souvent je réalise que ce qui me contrarie réellement, c’est en fait que ça ne se passe pas comme j’aimerais. Je m’offusque que la réalité ne soit pas aussi bien que mes attentes. Eh oui, quelle déception, frustration et injustice de réaliser que non, ça ne se passera pas comme ça même j’aimerais tellement que ce soit le cas !
Le problème c’est que quand on pense comme ça alors les obstacles considérés comme des injustices, les dérangements comme des affronts personnels, et les désaccords comme des trahisons. Difficile alors de relativiser 😉
Autre problème, tu en viens à te faire des reproches sans fin même sur des choses dont tu n’as pas le contrôle dessus (par exemple ce que font et disent les gens).
Mais alors que faire ?
- Prendre le problème avec pragmatisme pour noter les avantages de la situation.
- Remarquer ce que cette situation m’enseigne, en quoi elle me fait grandir ? Qu’est-ce que ça m’apporte que ça ne se passe pas comme j’aimerais ?
- Me mettre à la place de l’autre : pourquoi n’agit-il pas comme j’aimerais qu’il le fasse ? Quel est son cadre de référence à lui ? (ses émotions, pensées, son niveau de connaissances, ses propres problèmes)
Ton problème en est-il vraiment un ?
Parfois on dramatise même sur des choses qui n’en valent pas la peine telles que « les paroles et/ou l’intonation de la personne qui nous a servi à la pharmacie ». Ou encore le commentaire vindicatif d’un illustre inconnu sur les réseaux sociaux. Ou encore les paroles sèches du boss. Etc….
Or quand on y réfléchit, nous avons chacun une quantité limitée – très limitée en fait – de personnes et de choses qui valent la peine que nous leur prêtions notre attention.
Alors c’est sûr que lorsqu’on est en permanence bombardé d’info sur des multitudes de détails et que chacun d’entre eux nous prend aux tripes, ce n’est pas toujours facile de trier. N’empêche, parfois il est vraiment plaisant de parvenir à faire taire son ego en lui renvoyant un « je m’en fous » en pleine figure, non ? 😉
Pour cela il est nécessaire d’apprendre à focaliser ton attention et à établir des priorités dans tes pensées le plus efficacement possible. Réorienter tes attentes. Apprendre à défusionner de tes pensées.
Lire aussi :
- qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ?
- la pleine conscience à la portée de tous
- les bienfaits de la méditation de pleine conscience
Choisis tes problèmes
Il est sûrement vain d’espérer une vie sans problèmes. Tout le monde en a, partout dans le monde. Ce ne sont pas les mêmes. Mais chacun a les siens, tout le temps. Car lorsqu’un disparaît un autre vient prendre sa place. Finalement peut-être que ce qu’on peut souhaiter de mieux à quelqu’un, c’est une vie pleine de bons problèmes ! (ceux qui ne touchent ni à la santé, ni à la sécurité physique ou mentale etc…)
Les problèmes ne s’arrêtent jamais, pour être heureux il faut les résoudre. Relever chaque challenge de la vie. Et être bien conscient qu’on ne sera pas heureux une fois qu’on aura « résolu nos problèmes » mais bien en les résolvant. En savourant les victoires sur le chemin.
Souviens-toi que
« l’absence d’adversité n’existe pas, elle n’existe nulle part. Ça n’existe juste pas«
Mark Manson
Où que tu ailles, même dans l’endroit le plus paradisiaque du monde, des contrariétés / problèmes d’attendent. Et si tu ne sais pas orienter ton focus attentionnel et t’en servir pour avancer, alors tu ne seras pas plus heureux qu’ici et maintenant.
Idée lecture
Ce livre m’a inspirée une partie de cet article, c’est une vraie pépite pour apprendre à relativiser ! (clique sur l’image pour accéder au livre)
Idée vidéo
Je te propose de visionner le replay de l’atelier en ligne de 2h « 4 outils concrets pour apaiser ton mental envahissant » que j’ai récemment animé sur zoom. Petit comité, contenu riche et varié. Et surtout des conseils à appliquer directement après l’atelier. Du concret pour pouvoir pratiquer au quotidien ! Si tu veux vivre l’émotion de nos échanges c’est par ici :
Sensiblement
Lauren
Tu as aimé cet article et tu penses qu’il va t’aider à relativiser ?
Merci de le partager sur ton réseau social préféré pour aider encore plus de personnes !