À quelle fréquence te dis-tu « je suis nul / bête», « c’est pas vrai quelle andouille / abruti ou autre », « de toute façon j’ai jamais été doué là-dedans », « j’y arriverai jamais », « si seulement j’étais plus ceci ou moins cela », « je suis trop…./pas assez…. ». Si la réponse est souvent alors rappelle-toi qu’en te parlant ainsi tu sabotes à petit feu l’estime que tu as de toi-même en te manquant continuellement de respect. Pareil lorsque tu laisses les autres te dire de telles choses, et encore pire si tu y crois. Tu es alors bien loin de te respecter. Alors que dirais-tu de calmer un peu le critique intérieur en toi qui te maltraite depuis si longtemps ?
Se parler avec bienveillance : le premier pas vers le respect de soi
D’où viennent ces mots durs que tu t’adresses ?
Si tu as pris l’habitude de te critiquer, ce n’est pas par hasard. La plupart du temps, ce dialogue intérieur négatif vient de loin.
- L’enfance : peut-être as-tu souvent entendu des phrases blessantes ou dévalorisantes de la part de parents, enseignants ou camarades. Même dites “pour plaisanter”, elles peuvent laisser des traces profondes.
- Le perfectionnisme : vouloir être irréprochable, c’est aussi se juger sévèrement à la moindre erreur. Et quand on est hypersensible, cette exigence se transforme vite en auto-flagellation.
- Les expériences blessantes : humiliations, échecs publics, critiques récurrentes… Tout cela nourrit des croyances comme “je ne suis pas assez bien” ou “je dois faire plus pour être aimé(e)”.
La bonne nouvelle ? Ce n’est pas une fatalité. Ce n’est pas “toi” qui es comme ça, c’est un schéma appris… et donc « désapprenable ».
Ce que tu perds en te parlant mal (et ce que tu pourrais retrouver)
Se rabaisser régulièrement ne fait pas que te blesser sur le moment. Les conséquences se glissent partout :
- Ta confiance en toi s’érode : tu te sens moins capable, tu hésites plus à tenter de nouvelles choses.
- Tes relations en souffrent : en tolérant tes propres critiques, tu tolères plus facilement celles des autres, même injustes.
- Ton monde émotionnel devient instable : l’auto-dévalorisation augmente l’anxiété, la culpabilité et parfois la colère rentrée.
- Tes choix de vie se restreignent : tu t’auto-censures, tu renonces à des projets par peur de ne pas être “à la hauteur”.
Se respecter, c’est donc bien plus qu’un “simple” acte de bienveillance envers soi. C’est la base pour vivre plus librement.
Lire aussi : 4 sabotages de relations et 4 formes d’autosabotage quand on manque d’estime de soi
La carapace douce qui préserve (ou pas) ton cœur sensible
Quand on est hypersensible, notre discours intérieur a un effet démultiplié.
- En négatif, une critique intérieure peut tourner en boucle toute la journée, peser sur notre énergie et nous rendre plus vulnérable aux paroles des autres.
- En positif, un mot doux ou encourageant peut avoir un effet apaisant instantané et te redonner confiance.
Cultiver le respect de soi, c’est comme renforcer la membrane protectrice autour de ton cœur sensible. Ce n’est pas te fermer aux autres, mais choisir ce qui a le droit de t’atteindre.
Lire aussi : Comment les hypersensibles peuvent-ils gérer leurs émotions ?
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Les 3 paliers pour se libérer de l’auto-sabotage verbal
Alors bien sûr ça peut nous arriver à tous de lâcher un « zut quel(le) idiot(e) ».
1️⃣ Simplement ensuite il y a ceux qui en restent là et continuent de s’en vouloir, de culpabiliser, de se mettre plus bas que terre. Ils restent bloqué sur leur erreur, en amplifient l’importance et la portée. Ils se réduisent même parfois à elle. Toute leur personnalité en est diminuée en quelque sorte.
2️⃣ Il y a aussi ceux qui se reprennent et se disent « non je ne suis pas idiot(e), j’ai juste fait une erreur, ça arrive, je ferai mieux la prochaine fois ». Ces personnes se reprennent sur le moment, ça fait comme un tilt en elles. Comme si le détecteur d’auto-dénigrement c’était activé pour les prévenir. Puis elles se pardonnent et passent à autre chose. C’est l’étape intermédiaire, qui peut potentiellement durer un moment si les réflexes d’auto-dévalorisation sont très fortement ancrés en soi.
3️⃣ Enfin le stade ultime : ceux qui se traitent pas d’idiot(e)s du tout Soit ils ont de base construit et entretenu une bonne estime d’eux-mêmes. Ils ont pris l’habitude de se respecter. Soit cela fait un moment qu’ils travaillent sur eux. Bon ça n’empêche pas quelques « ratés » de temps en temps. Les habitudes ça se change, mais ça prend du temps….
Lire aussi : qu’est-ce que l’estime de soi ? et Améliorer son estime de soi : 9 clés pour enfin oser être soi
Le cycle d’apprentissage : de la prise de conscience au réflexe bienveillant
On retrouve ce schéma de progression dans beaucoup de situations que l’on travaille en développement personnel. Notamment lorsque l’objectif est de changer un comportement.
1/ y penser après-coup
2/ y penser sur le moment
3/ y penser juste avant pour empêcher l’action « auto-sabotante »
Cela peut prendre du temps. Les allers retours sont potentiellement nombreux comme dans tout apprentissage.
Lire aussi : le changement, c’est pour quand ?
Par exemple lorsqu’on se fixe comme objectif de ne pas S’ENERVER pour des choses qui n’en valent pas la peine.
- Au début on se dit après-coup « mince j’aurais dû penser à respirer, ça m’aurait peut-être évité de partir en vrille ».
- Puis, avec de la pratique, on arrive à se dire une fois énervé « RESPIRE, respire pour faire redescendre la moutarde »
- Enfin avec encore plus de pratique on arrive à se dire « tiens, tu sens que la tension monte, respire un grand coup pour te calmer avant que ça ne monte trop »
Le kit express pour te parler avec douceur
Voici quelques phrases simples à utiliser dès que ton critique intérieur pointe le bout de son nez :
- “Je ne suis pas parfait(e), et c’est tant mieux : ça me laisse de la place pour apprendre.”
- “Cette erreur ne définit pas qui je suis.”
- “J’ai le droit de me parler avec douceur, même si je n’ai pas été parfait(e).”
- “Je fais de mon mieux avec les ressources que j’ai aujourd’hui.”
- “Je mérite mon propre respect, toujours.”
💡 Astuce : note-les sur des post-it et place-les là où tes yeux tombent souvent (miroir, bureau, téléphone).
Lire aussi : Comment calmer son critique intérieur ? pour plein d’outils complémentaires
L’ingrédient secret pour que tes efforts portent vraiment leurs fruits
Dans tous les cas, qu’on réussisse ou non à ne pas s’insulter ou à ne pas s’énerver (ou autre !), l’objectif est juste de FAIRE DE SON MIEUX.
Lire aussi : les 4 accords toltèques
Je t’en prie, ne te mets pas (trop) la pression du résultat. Sinon ça risque au contraire de t’amener à te dénigrer encore plus si tu n’es pas à la hauteur de tes hautes exigences envers toi-même.
Ce serait quand même dommage de te dévaloriser parce que tu réalises que tu te dévalorises « encore », non ?
En plus en te mettant une pression folle et en ne te laissant pas le temps d’atteindre tes objectifs, tu en viens à retourner tes efforts contre toi. Au lieu de t’aider le développement personnel devient un nième levier pour te flageller encore plus parce que tu ne te trouves pas à la hauteur.
Si c’est ton cas c’est qu’il est temps d’apprendre à faire preuve de patience envers toi-même. D’apprendre à regarder aussi tes réussites et à les placer au même niveau que tes « manques ».
Parce que se respecter c’est aussi se pardonner ses erreurs, ses failles, ses manques, et ne pas « trop » s’en tenir rigueur (pas outre mesure). C’est être indulgent avec soi. S’autoriser à poser ses limites. Se donner des droits comme celui de déplaire ou d’être imparfait. S’autoriser à faire moins bien que d’autres personnes sans pour autant voir son importance ni sa valeur diminuées. C’est aussi ça se respecter….
C’est s’accueillir dans son intégralité, avec ses parts d’ombre.
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Le mot de la fin
Imagine…
Tu te parles avec douceur, tu te relèves plus vite après une erreur, tu poses tes limites sans t’excuser d’exister.
Tu n’as plus peur de dire “non”, ni de te lancer dans un projet qui te fait vibrer.
Les paroles blessantes glissent plus facilement sur toi, parce que tu sais profondément qui tu es et ce que tu vaux.
C’est ça, vivre en se respectant. Et ça commence maintenant, avec une seule petite décision : te parler comme à quelqu’un que tu aimes profondément.
Pour aller plus loin
Si aujourd’hui…
- Tu reviens de très loin en matière d’estime de soi,
- Personne dans ton entourage ne t’a jamais appris à te respecter, t’aimer, avoir confiance en toi, et qu’adulte tu continues sur la même lancée à te rabaisser ou te négliger,
- Tu te sens pris(e) dans une boucle infernale dont tu ne sais pas comment sortir, malgré toute ta bonne volonté…
…alors je t’invite vraiment à regarder ma conférence gratuite Comment faire de son hypersensibilité une force grâce au travail sur l’estime de soi.
Dans cette conférence, je te partage :
- Pourquoi il est si difficile de briser les schémas d’auto-dévalorisation (et pourquoi ce n’est pas ta faute)
- Les clés pour apprendre à te connaître, t’accepter et t’aimer tel(le) que tu es
- Comment renforcer ton estime pour enfin poser des limites, t’affirmer et te respecter
Tu n’es pas condamné(e) à rester dans cette spirale.
Avec les bons outils et un regard neuf sur toi-même, tu peux transformer ta manière de te voir… et la manière dont tu vis au quotidien.
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Chaleureusement
Lauren
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