Comprendre la susceptibilité, ce n’est pas seulement réfléchir à “pourquoi je réagis comme ça ?”, c’est surtout apprendre à écouter ce qui se passe à l’intérieur sans se juger. Tu t’es déjà demandé pourquoi une petite remarque peut te toucher autant ? Parfois, tout part d’une vibration minuscule… qui réveille un monde entier en toi. Et si cette sensibilité n’était pas un problème, mais un message important à décoder ?
Comprendre la susceptibilité : d’où vient cette réaction émotionnelle ?
Je t’écris cet article parce que je ne sais que trop bien à quel point quand on est sensible et qu’on manque d’estime personnelle, certaines remarques peuvent nous blesser plus qu’on ne veut bien l’admettre. Quand tu veux comprendre la susceptibilité, tu peux commencer par revenir à ce que tu ressens dans ton corps. La susceptibilité n’apparaît jamais par hasard. Elle est souvent liée à des émotions amplifiées, à une hypersensibilité émotionnelle ou à une vieille blessure qui se réveille sans prévenir.
Et même si tu te dis (ou on te dit !) “allez, faut pas exagérer”, ton système nerveux, lui, réagit comme si tu étais en danger.
Tu te reconnais ?
Hypersensibilité et susceptibilité : pourquoi tu prends les choses trop à cœur
Quand tu es hypersensible, tu ressens plus fort. Plus vite. Plus profondément.
Et même si tu restes calme à l’extérieur, à l’intérieur, ça bouillonne vite. Tu connais ce moment où quelqu’un dit “faut pas prendre les choses perso” et toi tu te dis “si seulement c’était aussi simple pour moi…” ?
Les hypersensibles ont souvent une personnalité sensible, une empathie forte, et une capacité incroyable à percevoir les nuances. Alors oui… une phrase anodine peut déclencher des réactions émotionnelles fortes.
Des centaines d’hypersensibles que j’accompagne me disent qu’ils vivent exactement ça.
Par exemple : Ton collègue te dit : “Tu pourrais faire plus simple.”
Et tu entends : “Je ne suis pas assez bien.”
Tu peux te demander : “Et si je n’avais pas tout de suite raison de croire que l’autre me juge ?”
💡 Astuce : Quand une remarque pique, répète mentalement : “Je laisse passer l’émotion avant d’interpréter.”
Ça ne règle pas tout… mais ça évite de te jeter dans le ravin émotionnel dès la première phrase.
Susceptibilité et estime de soi : pourquoi un manque de valeur personnelle amplifie tout
La susceptibilité a un lien direct avec une faible estime de soi.
Quand tu n’es pas certain·e de ta valeur, tu deviens beaucoup plus sensible au moindre signe de critique.
Tu vois une micro-remarque comme une macro-attaque.
Ou encore tu interprètes un silence comme un rejet.
Et tu transformes une simple question en remise en cause.
Par exemple, ton partenaire oublie un détail important.
Et ton cerveau traduit : “Je ne compte pas vraiment pour lui.”
Ça t’est déjà arrivé de te demander “Pourquoi une petite situation active autant de douleur en moi ?”, “Pourquoi je me sens attaqué si vite ?”
Parce que ta sensibilité au rejet est plus forte que la moyenne.
Et c’est normal si tu as grandi avec des messages de type “t’es trop sensible”, “fais un effort”, “on en fait trop avec toi”, « »laisse tomber c’est pas grave », etc….

Pourquoi je suis susceptible ? Les déclencheurs émotionnels les plus fréquents
Si tu veux vraiment comprendre la susceptibilité, regarde ce qui l’allume.
Souvent, on retrouve les mêmes briques :
- la peur du jugement
- les souvenirs d’enfance liés à / traces de la blessure de rejet ou la blessure d’abandon
- la fatigue (émotionnelle)
- la surcharge émotionnelle
- une série de ruminations mentales qui tournent en boucle
- un manque de communication bienveillante
Exemple :
Tu rentres d’une longue journée chargée.
Ton partenaire dit : “Tu n’as pas pensé à sortir la poubelle.”
Et tu sens ton cœur s’emballer.
Comme si tu avais raté toute ta vie et qu’on te reprochait injustement le moindre petit pas de travers sans forcément voir ce que tu fais aussi de bien.
Cela te fait cet effet parce que ton cerveau interprète : “Je ne suis pas assez bien.”
Et non : “On a oublié une poubelle.”
💡 Astuce : Quand une remarque vient te toucher profondément, tu peux te demander : à quelle situation du passé cette nouvelle situation vient-elle faire écho ?
Comment comprendre la susceptibilité à travers les mécanismes du cerveau émotionnel ?
Pour comprendre la susceptibilité, il faut voir ton cerveau comme un détecteur de menaces mal calibré.
Il sonne trop tôt.
Trop fort.
Trop souvent.
Réactions émotionnelles fortes : ce qui se passe vraiment quand tu te sens attaqué(e)
Quand quelqu’un fait une remarque, tu n’entends pas seulement les mots.
Tu captes le ton. Le regard. Le contexte. Le non-dit.
C’est ton superpouvoir…
mais aussi ce qui te fatigue.
Et quand ton cerveau pense qu’il y a danger émotionnel, tu déclenches une réaction intense.
Même si, objectivement, il n’y avait rien.
Par exemple quelqu’un te dit “On peut parler ?”
Et tu sens ton cœur s’emballer comme si tu allais être jugé.
Tu t’es déjà demandé :
“Pourquoi mon corps réagit si vite alors qu’on ne m’a rien dit ?”
💡 Astuce : Respire 10 secondes. Rappelle-toi : “Je suis en sécurité.”
Pensées négatives et ruminations mentales : comment elles alimentent la susceptibilité
Quand une petite phrase te blesse, les pensées négatives prennent le contrôle.
Tu rejoues la scène 50 fois.
Puis tu imagines ce que l’autre a vraiment voulu dire et ce que toi tu aurais pu ou du dire.
Ensuite tu inventes même des scénarios que Spielberg pourrait envier.
Enfin tu te racontes une histoire où, contrairement au goût amer qu’a laissé la réalité, cette fois tu gagnes.
Mais tu es blessé(e) alors tu glisses dans un flot de ruminations mentales.
Tu te reconnais ?
Par exemple, une amie ne répond pas à ton message.
Et ton cerveau lance les scénarios catastrophes (« elle m’en veut pour un truc », « elle ne me respecte pas », « je ne suis pas importante pour elle », etc…).
Alors qu’en vrai… elle était sous la douche et ensuite elle a oublié parce qu’elle a en tête des sujets qui la préoccupent beaucoup.
💡 Astuce : Quand une pensée tourne en boucle, demande-toi : “Est-ce un fait, ou une interprétation / mon imagination ?”

Peur du jugement et sensibilité au rejet : deux moteurs invisibles
La susceptibilité est souvent alimentée par la peur du jugement.
Tu veux éviter le conflit, mais tu veux aussi être compris·e.
C’est un dilemme intérieur constant.
Tu crains qu’un regard, un mot ou une remarque te renvoie à ta sensibilité au rejet.
Parfois même avant que l’autre ait fini sa phrase…
Par exemple quelqu’un te dit “On peut parler ?”
Et tu sens une boule au ventre qui se noue direct.
Pourquoi ?
Parce que ton corps se prépare à être jugé.
Alors qu’il s’agissait juste… d’organiser un pique-nique ou un week-end.
Combien de gens savent écouter leur sensibilité sans la juger ? Toi, tu es au bon endroit pour apprendre à le faire. 🔥
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La bonne nouvelle : ça s’apprend.
La moins bonne : ça demande de la pratique.
La très bonne : tu peux commencer dès maintenant.
Comprendre ses émotions pour mieux les apaiser sans se juger
Souvent, tu te juges d’être trop réactif.
Tu te dis : “Je devrais être plus fort, plus calme, plus adulte.”
En réalité, plus tu te juges, plus tes émotions montent et tu amplifies le problème.
Un hypersensible a besoin de douceur.
Pas d’un tribunal intérieur.
Par exemple, tu ressens une montée émotionnelle.
Ne la combats pas.
Place ta main sur ton cœur.
Et dis-toi : “C’est ok de ressentir ça.”
💡 Astuce : Tu peux te demander : “Et si je m’autorisais à ressentir sans me critiquer ?” .
Parce que plus tu acceptes tes émotions et plus elles se dissipent. Ce qui reste sont les pensées intrusives et leurs histoires que tu peux réorienter ensuite.

Gérer la susceptibilité avec des outils concrets de régulation émotionnelle
Voici un mini-kit pour les situations tendues :
- Pause de 3 respirations conscientes
- Question magique : “Et si ce n’était pas contre moi ?”
- Écrire sur ce que tu ressens, ce qui a besoin de sortir, ton interprétation automatique, d’autres interprétations possibles – Lire aussi : Écriture thérapeutique : un outil simple et puissant pour apaiser ton mental et tes émotions
- Marcher 5 minutes
- Boire un verre d’eau en pleine conscience
- Répéter une phrase d’ancrage
Par exemple, quelqu’un te fait une remarque.
Tu sens la réactivité monter.
Fais une pause.
Et demande-toi : “Est-ce que j’ai envie de réagir… ou de répondre ?”
Lire aussi : Comment développer la résilience émotionnelle ?
Lire aussi : Que faire face à une émotion désagréable ?
Améliorer l’estime de soi pour réduire l’impact des critiques
Quand ton estime remonte, ta susceptibilité descend.
Toujours.
Tu remarques les critiques… mais elles ne t’atteignent plus autant.
Parce que tes fondations deviennent solides.
Pour booster ton estime :
- fais des choses que tu aimes
- entoure-toi de personnes qui te respectent
- pratique l’affirmation de soi
- valorise tes efforts
- distingue la critique constructive et non constructive
💡 Astuce : Tu peux te poser cette question : “Est-ce que je me traite comme quelqu’un que j’aime profondément ?”

Lire aussi : Améliorer son estime de soi : 9 clés pour enfin oser être soi
Lire aussi : 4 formes d’autosabotage quand on manque d’estime de soi
Comment réagir face à une personne susceptible sans créer de conflit ?
Parler avec une personne susceptible, ça peut ressembler à marcher dans un champ de mines. 🌿
Tu sais qu’il y en a…
mais tu ne sais pas où elles sont.
Et tu avances prudemment, en espérant ne pas en déclencher une.
Puis, bam, sans le vouloir, tu appuies dessus. Une mine explose.
Blessée, piquée, la personne réagit fort, sur la défensive.
Et toi, tu te dis : “Mais… j’ai dit quelque chose de mal ?”
🧠 En réalité, personne n’est “coupable”.
👉 Celui qui marche dans le champ peut observer :
“Ok, j’ai appuyé sur quelque chose. Je ferai attention à cet endroit là.”
👉 Celui qui est le champ peut se dire :
“Ok, il y a une blessure. Je peux la désamorcer.”
Et avec le temps, les mines deviennent de simples cailloux.
💡 Quand tu veux comprendre la susceptibilité, ce passage résume tout : ce n’est pas un défaut. C’est une blessure.
Communication bienveillante : comment parler sans blesser
Avec une personne susceptible, le ton compte autant si ce n’est plus que les mots.
Le regard aussi.
Le rythme aussi.
Voici quelques astuces
- Adoucir l’intention avant d’entrer dans le vif du sujet : tu peux commencer par « je t’apprécie vraiment / j’aime passer du temps avec toi parce que….. » (pour rappeler que même si tu as une remarque à faire tu apprécies quand même la personne)
- Remplacer les “toujours/jamais” par des formulations nuancées : « Là, j’ai l’impression que c’est sensible pour toi. »
- Valider son ressenti : « Je vois que ça t’a touché. », « Je comprends que ce soit important pour toi. »
- Parler en “je” plutôt qu’en “tu” : « Je me sens perdu quand le ton monte. »
- Transformer la critique en besoin : « J’ai besoin d’aborder ce sujet avec toi parce que …. »
- Poser une question ouverte : « Comment tu l’as vécu ? », « De quoi tu as besoin là ? »
- Reformuler : « Si je comprends bien, tu as eu l’impression que je te critiquais ? »
- Terminer par une phrase d’alliance : « On est dans la même équipe. »
- Proposer des solutions plus que rester bloqué(e) sur problèmes et reproches.
- Se rappeler que la réaction n’est pas contre soi, mais une conséquence de la blessure émotionnelle sur laquelle on vient d’appuyer malgré nous.

Même avec toutes les précautions du monde, tu ne peux jamais être certain à 100 % que l’autre ne se vexera pas. Parfois, tu peux toucher pile une petite “mine émotionnelle” prête à exploser 😉. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas y mettre les formes. Au contraire. Plus ton message est enveloppé de douceur, de clarté et de respect, plus il a de chances d’être entendu, plutôt que perçu comme une attaque.
Communiquer avec quelqu’un de sensible, c’est un effort mutuel :
un effort de compréhension, d’accueil de ce que l’autre vit,
et aussi d’acceptation — même quand on ne comprend pas tout.
Parce qu’au fond, avancer ensemble ne demande pas la perfection.
Juste deux personnes qui essaient, avec sincérité et bienveillance.
Se défendre sans s’énerver : les limites claires qui apaisent tout
Tu as le droit de poser des limites.
Même avec quelqu’un de sensible.
Tu peux dire : “Je veux bien parler, mais dans le calme et la bienveillance.”, « les émotions sont les bienvenues tant qu’on se respecte mutuellement«
Si tu gardes un ton calme et doux, la personne en face se sent plus en sécurité.
Et sa réactivité baisse.
Susceptibilité dans le couple, au travail ou en famille : adapter sa posture
Chaque contexte demande une posture différente :
- En couple : privilégie la tendresse, et adapte toi à ton ou ta partenaire (préfère-t-il ou elle les câlins, les mots doux, ou autre ?)
- Par exemple, imagine que ton partenaire se vexe après une remarque anodine. Au lieu de dire « Franchement, tu exagères, j’ai rien dit de méchant. », tu peux aussi t’approcher doucement, poser ta main sur son bras (si les câlins l’apaisent) et lui dire : « Je vois que ça t’a touché. Viens, on en parle en douceur. Je suis avec toi. » . Ou encore, s’il ou elle a besoin de temps : « Je suis là quand tu es prêt(e). Prends ton temps. Je veux qu’on soit bien tous les deux. »
- ➡️ La clé : s’adapter à son “langage émotionnel préféré”. Ce n’est pas la même chose pour tout le monde : câlins, mots doux, humour tendre, temps calme, actions concrètes…
- Lire aussi : Comment gérer les disputes en couple sans se blesser ni s’éloigner
- Au travail : reste factuel, plus les arguments sont précis, concrets, et factuels et plus ils activent le cerveau rationnel VS un reproche vague active plus le cerveau émotionnel
- Exemple : « Franchement, on ne peut pas compter sur toi ! » ➡️ C’est vague, globalisant, et ça pique directement l’ego → le cerveau émotionnel s’active, alors que « Le document devait être envoyé ce matin, et je ne l’ai pas encore reçu. Où en es tu avec ce document ? » ➡️ Tu décris un fait observable, neutre, précis → le cerveau logique prend le relais.
- Lire aussi : Gérer les conflits au travail : astuces simples et concrètes
- En famille : utilise l’humour doux.
Conclusion
Au fond, comprendre la susceptibilité, c’est surtout apprendre à se comprendre soi. Nous avons vu que ce n’est pas un “défaut”, mais une réaction naturelle : un mélange d’émotions amplifiées, de blessures anciennes, de fatigue, de pensées rapides… et d’un cœur qui veut juste se sentir en sécurité.
Les clés pour avancer sont simples :
👉 apprivoiser tes émotions plutôt que les juger,
👉 apaiser ton mental avant d’interpréter,
👉 renforcer ton estime de toi,
👉 communiquer avec douceur (avec toi et avec l’autre),
👉 et poser des limites claires, sans violence.
Chaque petit pas compte. Même les minuscules. Tu n’as pas besoin d’être parfait(e). Tu as juste besoin d’être présent(e) à ce que tu vis… avec patience, lucidité et tendresse.
Et rappelle-toi : tu n’es pas seul(e). Beaucoup d’hypersensibles vivent exactement ça, et ils apprennent, comme toi, à transformer leur sensibilité en une force calme et belle.
✨ Si cet article t’a parlé, dis-moi en commentaire :
Quelle phrase t’a le plus touché(e) ?
Je serai ravie de te lire.
Sensiblement 🧡
Lauren
💡 Pour aller plus loin
Si cette lecture t’a aidé(e) à mieux comprendre la susceptibilité, tu verras que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Derrière ces réactions rapides, il y a souvent une estime personnelle fragilisée, un besoin profond d’être compris… et une sensibilité qui mérite d’être respectée plutôt que combattue.
Dans ma conférence gratuite sur l’hypersensibilité, je t’explique justement pourquoi tu te sens si vite touché(e)… et surtout comment transformer cette réactivité en stabilité émotionnelle, sans te renier. On y parle d’estime de soi, de peur du rejet, de relations, et de toutes ces petites choses qui t’amènent parfois à te sentir “trop”.
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Ressources complémentaires pour comprendre la susceptibilité 📚
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