Parce qu’on ne peut pas parler que de ce qui est beau et agréable, j’ai choisi aujourd’hui de me renseigner un peu plus sur la dépression que j’ai moi-même déjà expérimentée. Et il semblerait que je sois très loin d’être la seule…
D’après Larousse la dépression est un « état pathologique marqué par une tristesse avec douleur morale, une perte de l’estime de soi, un ralentissement psychomoteur« . On parle de « douleur morale » tellement la tristesse dure et ce de façon intense.
C’est une maladie qui touche beaucoup de monde. En effet d’après l’INSERM, « on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Et selon le Baromètre Santé 2017, une personne sur dix âgée de 18-75 ans déclarait avoir vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois » (source). 20% de la population serait donc touchée par cette maladie, ce n’est pas rien !
Paradoxalement elle est donc très fréquente mais tout autant mal connue. Si bien qu’elle est souvent jugée négativement, minimisée voire carrément pas prise au sérieux du tout.
Elle peut toucher tout le monde quelque soit l’âge et ne se manifeste alors pas de la même manière.
D’après le psychiatre C. André (source) « aucune souffrance psychologique n’existe sans être reliée à des perturbations cérébrales (la maladie
imaginaire n’existe pas)« . Les soins psychothérapiques et médicamenteux normalisent ces perturbations. Selon lui il y a aussi des liens étroits entre la dépression et l’estime de soi. D’où l’intérêt de travailler son estime de soi pour limiter le risque de dépression !
Qu’est-ce qu’une dépression ?
Naturellement notre humeur varie mais avec de faibles amplitudes et reste relativement positive. Il peut y avoir des « passages à vide » ou périodes de déprime suite à un événement comme un divorce ou un déménagement. Mais ensuite on remonte la pente et c’est reparti. Dans le cas d’une dépression on ne remonte pas la pente et on passe notre temps en humeur très « négative »(source).
On reste alors coincé dans la tristesse. Ce n’est pas juste un coup de blues passager comme celui du dimanche soir. Ce n’est donc pas en disant « allez, fais un effort, regarde le bon côté » qu’on va aider une personne en dépression à aller mieux. Tout simplement parce que à cet instant précis elle ne peut pas le faire. Son état ne le lui permet pas.
Tristesse intense du matin au soir (+ sentiment de vide et/ou pleurs) et vision du monde (et de soi-même) très sombre sont deux caractéristiques fondamentales de la dépression. On se sent nul donc on n’a rien envie de faire. Du coup on se trouve encore plus nul. Joli cercle vicieux dans lequel les sentiments de dévalorisation et de culpabilité excessive (ou inappropriée) sont très fréquents. Entre autres on se sent coupable d’être malade.
Et puis on ne voit que les problèmes de tout ce qu’il nous arrive ou tout ce qu’il se passe. On ne voit que ce qui « ne va pas ».
Clique ICI pour télécharger ton test pour te situer sur l’échelle de l’hypersensibilité (gratuit)Comment repérer une dépression ?
D’après le psychiatre Neveux (source) « La dépression ou épisode dépressif caractérisé (EDC) est une maladie extrêmement fréquente qui doit être diagnostiquée par un médecin/psychiatre. Elle a en effet des conséquences qui peuvent s’avérer graves. L’OMS la situe parmi les premières causes d’invalidité au niveau mondial » .
Et non ce n’est pas « juste dans la tête » : la dépression détraque aussi le reste du corps !
- Troubles du sommeil : Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
- Perte d’appétit ou crises de boulimie, ce qui peut entraîner une perte ou un gain de poids significatif (5%) en l’absence de régime
- Faible libido
- Maux de tête, coeur qui s’emballe, bouffées de chaleur
- Douleurs dans le ventre (vous savez, notre 2e cerveau 😉).
- Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours. Une dépression ralentit le cerveau, les idées ont du mal à s’organiser. On a du mal à penser ou à se concentrer et on peut être particulièrement indécis.
- On est très fatigué et on manque de motivation même pour les activités les plus simples du quotidien qui ne nous procurent plus d’intérêt ou de plaisir.
- Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
Si tu ressens au moins 5 de ces symptômes pendant au moins 2 semaines (et qu’avant ce n’était pas le cas) alors il y a de fortes chances que tu sois en dépression. Sachant que plus la dépression est sévère et plus il y aura de symptômes. Savoir ceci est également très utile pour repérer la dépression chez une personne de son entourage.
Précautions
Alors bien sûr en cas d’un « événement grave » (incluant une perte significative) tel qu’un deuil, une ruine financière, un désastre naturel, un attentat ou autre, peuvent survenir un sentiment de tristesse, de la rumination, de l’insomnie, une perte d’appétit et une perte de poids qui peuvent faire penser à un épisode dépressif (sans forcément en être un !).
Si en plus de ça il y a des symptômes tels que le sentiment de dévalorisation, des idées suicidaires, un ralentissement psychomoteur et des manifestations physiques comme celles présentées ci-dessus, alors il est probable qu’il s’agisse d’un épisode dépressif majeur. En plus de la réponse normale face à l’événement traumatisant. Encore une fois pour en être s6ur le mieux est de consulter un médecin / psychiatre.
Que faire face à la dépression ?
Pour atténuer la douleur morale, certains sont tentés par des alternatives « rapides » telles que le tabac, l’alcool ou d’autres drogues. Avantage : ça apporte un soulagement temporaire et permet éventuellement de réduire les angoisses voire de péter les plombs. Inconvénient : sur le long terme ça ne va pas vraiment aider voire encore plus accentuer les symptômes de la dépression. Il peut y avoir aussi les scarifications, la douleur physique permettant d’oublier un peu la douleur morale. Mais que ce soit ça ou la nourriture (en excès ou en défaut), ce ne sont pas des solutions sur le long terme.
Par contre si on pense souffrir de dépression ou que c’est le cas d’une personne de notre entourage, alors il s’agit d’aller chez le médecin ou d’encourager la personne à y aller. Ce n’est pas une honte. Ce n’est pas non plus « être fou » que d’aller voir un psychiatre. Contrairement à ce que pensent encore certaines personnes aujourd’hui. Si certains ont peur d’y aller à cause des « médicaments », sachez que ce n’est ni systématique ni le seul traitement possible. Au contraire, ce n’est souvent qu’une béquille pour aider le processus de guérison.
Et puis comme toujours la communication peut faire beaucoup de bien. À condition qu’elle soit effectuée dans le non-jugement et la bienveillance. En parler ne déclenche pas le suicide.
Si c’est toi qui te sens mal n’hésite pas à en parler à des personnes de confiance. Ce n’est pas honteux d’être en dépression. Ni d’avoir des idées suicidaires d’ailleurs. Si besoin ne pas hésiter à appeler le 15 ou des numéros d’écoute gratuits comme « Suicide Ecoute » qui peut aider quand on se pose des questions.
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