Si ton critique intérieur était une personne réelle, accepterais-tu de passer tes journées avec quelqu’un qui te rabaisse, te décourage et ne voit en toi que tes défauts ? Probablement pas….
Pourtant, c’est exactement ce qu’on laisse faire à cette petite voix intérieure qui juge, compare et limite. Elle t’empêche d’avancer sereinement, te vole ton énergie et mine ton estime de toi. Heureusement, il est possible de l’apprivoiser et de lui clouer le bec avec bienveillance et intelligence. Dans cet article, découvre comment transformer cette voix négative en un allié plus constructif !

Définition du critique intérieur

Le critique intérieur est le pire bourreau des personnes à basse estime de soi. C’est personnes ont souvent beaucoup de mal à faire un travail de recul vis-à-vis de soi car elles confondent discours autocritique avec discours réaliste.

Lire aussi : qu’est-ce que l’estime de soi ?

Le critique intérieur, c’est cette petite voix négative en toi qui :

1) sabote ta perception de toi-même

Il attaque directement ton estime personnelle, en déformant ton regard sur toi et sur ce que tu fais.
Ce critique-là ne veut pas seulement te faire douter, il veut t’empêcher de te sentir suffisant(e), légitime ou fier(ère) de toi.

🌀 Il émet en permanence des jugements négatifs et limitants (sur toi et ton entourage) et pousse à l’insatisfaction 

Il crée une image faussée et dévalorisante de toi.

👉 Exemple : Tu termines une présentation au travail et au lieu de te dire « j’ai géré malgré le stress », ton critique intérieur débarque avec son mégaphone : « Oui enfin… t’as bafouillé deux fois, on a bien vu que t’étais pas à l’aise. »
Et là, paf, au lieu d’être fier(e), tu repars avec une petite boule au ventre et l’impression de ne jamais être “assez”.

🔁 Il te critique en permanence

Il te rabaisse pour maintenir un sentiment d’infériorité.

👉 Exemple : Tu oublies un rendez-vous ? « Franchement, t’es toujours à côté de la plaque. »
Tu prends une pause pour souffler ? « Tu perds ton temps, les autres avancent pendant que toi tu traînes. »
Bref, quoi que tu fasses, il a toujours quelque chose à redire — et devine quoi ? Ce n’est jamais positif.

⚖️ Il réduit l’importance des succès (minimisation) et amplifie la gravité des échecs (dramatisation) 

Il empêche la fierté, le sentiment de progression et la confiance.

👉 Exemple : Tu reçois un compliment ? « Oui enfin, c’est juste de la politesse. Et puis je n’ai pas vraiment de mérite. »
Tu fais une petite erreur ? « Quelle honte ! Tout le monde a dû le remarquer. »
Le critique intérieur, c’est un peu comme ce collègue jamais content : même quand tout va bien, il trouve toujours la petite poussière à souligner.

2) sabote ton élan et ta vision du monde

Celui-ci agit davantage sur ta motivation, ton optimisme et ton passage à l’action.
Il ne t’attaque pas seulement : il t’enferme dans une vision pessimiste du monde et de toi, pour t’empêcher d’avancer.

🌫️ Il déforme systématiquement la réalité et ce qui t’arrive pour ne t’en montrer que le côté obscur 

Il exagère le négatif et te fait interpréter tout de travers.

👉 Exemple : Quelqu’un ne te répond pas à ton message et ton critique intérieur conclut aussitôt : « Il t’en veut, c’est sûr. T’as encore fait quelque chose de mal. »
Alors qu’en réalité… la personne est peut-être juste en train de bosser, ou elle a oublié (comme tout le monde).
Mais ton critique, lui, adore les scénarios catastrophes.

⚡ Il prédit le pire, et forcément que ça ne va pas marcher, il tente de te dissuader d’oser et te pousse à redouter et trembler 

Il crée la peur d’échouer avant même d’avoir commencé.

👉 Exemple : Tu veux lancer un nouveau projet, et avant même d’avoir commencé, cette petite voix murmure : « Et si tu te ridiculisais ? Et si personne ne s’y intéressait ? »
Résultat : tu procrastines, tu doutes, et tu finis par ne rien faire.
Le critique intérieur adore ça : il se nourrit de tes peurs pour t’empêcher d’avancer.

🧩 Il tire des conclusions négatives qui empêchent de tirer des leçons de l’action donc d’évoluer 

Il t’empêche de tirer des apprentissages et d’évoluer.

👉 Exemple : Tu tentes quelque chose, ça ne marche pas.
Plutôt que de te dire « Ok, qu’est-ce que je peux apprendre de ça ? », ton critique assène « Tu vois, t’aurais jamais dû essayer. »
Et voilà comment il transforme un simple apprentissage en preuve d’incompétence.
(Alors qu’en vrai, l’échec, c’est juste une info précieuse pour la suite.)

3) a une vision binaire des situations

Stop à l’autocritique destructrice qui

• dégomme ton humeur, t’inquiète et t’angoisse 
• te rend vulnérable au stress 
• sabote ta confiance en toi, autrement dit ta croyance en ta propre capacité à faire face aux situations qui te challengent 

Les dangers du critique intérieur

En étant bien trop EXIGENT (intransigeant) avec soi on se condamne à souffrir et à faire pâtir nos relations.
C’est ensuite un CERCLE VICIEUX : plus on souffre et plus on veut être irréprochable pour moins souffrir. De même plus on est déçu des autres et plus on va attendre d’eux. Comme par une volonté de compenser, d’équilibrer….

SAUF QUE tant qu’on ne lâche pas du lest envers soi-même et les autres, tant qu’on accepte pas d’être imparfait et que les autres le soient aussi, alors on ne peut ni être en PAIX avec soi ni avec les autres.

Comment pratiquer une autocritique utile ?

Lorsqu’une personne a une basse estime d’elle-même alors en général elle ne connaît d’elle que la partie liée à ses faiblesses. Ainsi le « je me connais bien » est souvent biaisé. C’est entre autre ce que nous travaillons dans la formation offre découverte connaissance de soi : voir sa personnalité dans son ensemble (aussi tout le beau qu’il y a en soi) et non uniquement ses parts d’ombres, ses manques, etc…. Cette étape est nécessaire pour pouvoir ensuite s’accepter puis s’aimer sans condition.

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La remise en question constructive

Un discours neutre et bienveillant sur toi-même va bien plus t’aider à changer qu’un jugement partial et agressif.

Pour rappel si l’on souhaite changer correctement et durablement, la base est l’acceptation de soi, de ses erreurs, de ses limites.

Lire aussi : l’acceptation de soi et du monde qui nous entoure

Faire face au critique intérieur :

• Pense à toujours remettre en question avec autant de lucidité possible ce que la petite voix négative te dit. Non parce qu’elle a forcément tort, mais pour ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu’elle te dit.
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• Rappelle-toi que tu produis toi-même une grande partie de tes souffrances.
  Il est important de bien faire la différence entre ce qu’il se passe (les faits) et ce que tu en penses (ton interprétation). Souvent il nous arrive de confondre les deux et de nous enfermer dans des émotions désagréables et des ruminations.
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• Évite aussi l’amplification et les conclusions anticipées. Attention à :
  • la lecture de pensées (« si quelqu’un agit comme cela avec moi ça veut dire qu’il m’en veut » = supposer les intentions de l’autre, qui peut aussi avoir des problèmes par ailleurs)
  • la personnalisation (« cette personne n’est désagréable qu’avec moi« )
  • éviter les termes radicaux et définitifs : catastrophe, nul, inacceptable, complètement raté, jamais, toujours, c’est évident ,…
    
• Pense en terme amélioration plutôt que flagellation : je suis trop nul d’avoir fait ça –> qu’est-ce que je peux faire différemment la prochaine fois ?
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• Plus la critique sera précise et plus elle pourra être constructive : tu as été mauvais (global et négatif) → la prochaine fois essaie de faire davantage comme cela (spécifique et constructif)
  Même si tu as fait une erreur, tu n’en restes pas moins une belle personne pleine de jolies qualités et de compétences intéressantes. Il est donc important de t’accepter inconditionnellement dans ta globalité et d’être capable d’analyse « critique » sur des points précis.
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• Sois au clair sur ce qui est en ton pouvoir. Que peux-tu faire, TOI, par rapport à la situation qui te déplaît ?

Tu veux savoir ce qui aide pour calmer le critique intérieur ? Ecrire ses paroles pour prendre plus de recul par rapport à ces dernières, et pouvoir leur répondre plus facilement.

👉 Lire aussi : Écriture thérapeutique : un outil simple et puissant pour apaiser ton mental et tes émotions

Conclusion

Apprendre à apaiser ton critique intérieur, ce n’est pas l’éliminer, mais reprendre le contrôle sur ce qu’il te raconte. Tu peux choisir de remettre en question ses jugements, d’adopter une remise en question plus bienveillante et surtout, de ne plus laisser cette voix saboter ta confiance.

En pratiquant une autocritique constructive, en différenciant les faits de tes interprétations et en orientant ton regard vers tes forces autant que tes axes d’amélioration, tu te libères peu à peu de son emprise. Et surtout, rappelle-toi : tu es bien plus que tes erreurs ou tes doutes.

Alors, dès aujourd’hui, fais un pas vers plus de douceur avec toi-même. Parce que tu le mérites. 💛

Sensiblement 🧡
Lauren

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✨ Pour aller plus loin sur le sujet rdv dans la Conférence en ligne : comment faire de son hypersensibilité une force ? ✨

Idées lecture

Clouer le bec à son critique intérieur: Petit manuel de promotion de soi (lien du livre)

Petit cahier d’estime de soi

J’adore cette collection : rapide, face à lire, juste ce qu’il faut de théorie et pleins d’exercices pratiques pour bien intégrer les concepts !

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