Qui est Thomas d’Ansembourg ?
« Cessez d’être gentil, soyez vrai » est le titre d’un livre (et livre audio) de Thomas d’Ansembourg.
Ce dernier a été avocat et conseiller juridique dans une entreprise internationale.
En même temps il a été « responsable-animateur bénévole d’une association dans l’aide concrète aux jeunes qui connaissent des problèmes de délinquance, violence, prostitution et dépendances de toutes sortes ».
Il a ensuite suivi une psychothérapie avant de devenir lui-même psychothérapeute pour aider les autres à son tour. Il s’est formé à la Communication NonViolente (CNV) auprès de son fondateur Marshall Rosenberg (lui-même docteur en psychologie). C’est cette approche qu’il enseignera principalement par la suite.
Dans la suite de cet article de te raconte ce que j’ai retenu de son livre et de sa conférence (disponible sur youtube), parfois tourné « à ma sauce » et parfois tel quel, par crainte d’entacher le message initial 😇.
Si cela te dit d’en savoir plus, je te conseille vraiment d’aller lire son livre « Cessez, d’être gentil soyez vrai ». La version ci-dessus étant en plus illustrée et très agréable à lire. Il existe aussi une version plus « traditionnelle » pour ceux qui préfèrent. Enfin je trouve cela très marquant et captivant de l’entendre avec la voix de Mr D’Ansembourg dont j’aime beaucoup les intonations. Il y en a donc pour tous les goûts 😜.
Introduction
Malheureusement nous ne sommes pas suffisamment ni correctement armés pour parler de nous et écouter les autres.
C’est vrai quelque soit le milieu social où nous exposons régulièrement une « gentillesse de façade« .
D’où le titre : Cessez d’être gentil soyez vrai 😉.
Les disputes tournent souvent autour de nos ego auxquels nous nous accrochons.
Pour ce qui concerne l' »ego » je recommande d’ailleurs le joli livre de Laurent Gounelle : Et tu trouveras le trésor qui dort en toi.
Cet ego qui attaque et ronge l’estime de soi, qui sépare les gens et qui nous pousse à endosser des rôles par peur de ne pas être « assez ».
Dans notre société, il est souvent mal vu de parler de soi, cela ayant tendance a être considéré comme du nombrilisme. C’est dommage car nous gagnerions à parler de soi (nos sentiments et besoins) au lieu de l’autre (critiques et reproches). Là nous sommes en plein dans la CNV 😉.
D’autant plus que la logique voudrait que nous commençons par essayer de comprendre ce qu’il se passe en nous avant d’aller chercher à le faire chez l’autre. Tout comme on dit qu’on ne peut aimer l’autre que si on s’aime déjà soi-même…
Beaucoup de conflits dans nos vie proviennent ainsi de malentendus qui résultent du puissant combo du mal exprimé (mal ou non dit, critiques et reproches au lieu de sentiments et besoins) et du mal entendu (par exemple nous entendons des critiques au lieu d’entendre l’autre qui exprime son besoin).
5 pièges de nos éducations
Tout d’abord, nous ne pouvons sortir d’un piège que si nous avons conscience d’être coincé dedans ! Ensuite pour trouver comment en sortir, T. d’Ansembourg nous propose de regarder rétrospectivement la manière dont s’est déclenché le piège.
Nous avons plus appris à faire qu’à être
Quand ils ont jeunes il nous arrive de dire aux enfants : « tu serais gentil de faire ceci ou cela ». L’enfant encode alors « je t’aime si tu fais ceci ou cela ». Il comprend l’amour comme étant conditionnel à une action. Plus tard, pour montrer son amour ou chercher à être aimé, accepté, il va donc chercher à faire.
Exemple: un père voit que son fils a un problème, il cherche à résoudre le problème car c’est insoutenable pour lui que son fils ait un problème.
Il ne sait pas être donc il fait.
Il lui faudrait pourtant du discernement à ce père pour écouter son fils. Pour accepter que ce n’est pas parce qu’il écoute le gamin, qu’une solution va arriver de suite. Le faire comprendre au gamin aussi, que la solution n’est pas forcément immédiate et qu’il peut la trouver seul.
À ce moment là, il serait plus pertinent pour le père d’essayer de comprendre le gamin. Comprendre où il en est, ce qu’il vit, être avec lui. C’est en cela que consiste l’écoute non jugeante et bienveillante (ou écoute empathique). Nous n’avons pas forcément à trouver de solution pour l’autre (du moins pas de suite). L’autre va trouver une solution en lui.
Exemple: le thérapeute crée un cadre d’écoute sans jugement, sans attente.
Nous mettons l’estime de nous-même dans le regard de l’autre au lieu de le mettre en nous-même
Ce procédé nous rend dépendants et vulnérables. Nous essayons de plaire et nous évitons de déplaire. Nous jouons un personnage. Nous sommes dans la sur-adaptation.
Travailler sur l’estime de soi (lien article ici) n’est pas forcément agréable mais cela nous grandit. Parce qu’une personne en manque d’estime d’elle-même a plus de mal à tolérer les désaccords et les conflits.
Exercice : lorsqu’une personne proche de moi parle d’un sujet qui me tient à cœur et qu’elle n’a pas du tout le même avis que moi, vérifier si je suis capable de résister 30 sec avant de dire « oui mais » (idéalement il faudrait que je me dise : tiens, ça m’enrichit)
Ce phénomène provient d’une vielle confusion.
Nous confondons désaccord et désamour.
Idéalement nous devrions nous dire : nous sommes d’accord que nous ne sommes pas d’accord et nous nous aimons quand même !
Ce point est à bien clarifier avec les enfants pour s’assurer qu’ils ne ressentent aucune insécurité affective.
Nous avons des difficultés à bien vivre la différence et à ne pas la voir comme une menace
Nous pouvons nous demander rétrospectivement : « est-ce que notre propre expérience de la différence est joyeuse ou non » ?
Tout au long de notre jeunesse, nous effaçons notre différence pour nous intégrer. Parce que nous avons peur que l’autre ne nous aime pas. Notre seuil de tolérance à la différence est souvent très bas car nous avons souvent senti que notre différence n’était pas bien vécue (par nous ou les autres).
Le sens de la vie, pour T. d’Ansembourg, consiste à quitter notre petit ego, très contracté et très combatif, pour entrer dans l’être qui est rayonnant.
Pour cela il va nous falloir :
- travailler l’estime de soi et l’accueil de l’autre (notamment pour mieux gérer les conflits, voir ci-dessous)
- se demander quel est l’enjeu fondamental : être heureux ou avoir raison ? car s’accrocher à l’idée d’avoir toujours raison rend malheureux. Il y a beaucoup de « guerres » dans nos vies à cause de cela. En plus comme disait Gandhi « Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort. » 😋.
D’ailleurs en parlant de guerre ou conflit, ce dernier peut-être un ingrédient de croissance, nécessaire à certains moments.
Il y a notamment 2 clés essentielles pour la gestion de conflit:
- avoir une bonne estime de soi pour entendre le désaccord, le jugement ou la critique sans être totalement déstabilisé(e),
- et un bon accueil de l’autre et de ses besoins : se souvenir que nos actes sont guidés par nos besoins.
Il est également indispensable de se souvenir du 2e accord toltèque : quoi qu’il arrive autour de vous n’en faites pas une affaire personnelle !
Que ce soit pour éviter un conflit potentiellement « stérile » ou pour aider à en résoudre un, le 3e accord toltèque est également à garder en tête : ne faites pas de suppositions.
Nous avons du mal à dire et à entendre « non »
Le problème lorsque nous ne disons jamais non et que nous ne montrons rien est que nous engrangeons comme une cocotte minute….qui finit un jour par exploser.
La « cocotte » peut aussi imploser et favoriser une dépression.
Ainsi en disant « Cessez d’être gentil soyez vrai ! », T. d’Ansembourg milite contre le « pétage de câble » 😜.
Nous pourrions aussi nous comparer, à ce moment là, à un champ de mines où les mines représenteraient notre colère accumulée.
Un stratégie pour nous apaiser consiste à accueillir les parties de nous-même et les laisser s’exprimer. Parfois nous ne pouvons pas en prendre soin de suite (par exemple dire « non »). Mais le simple fait de les écouter (de nous écouter avec empathie) procure déjà un apaisement.
Ainsi, par exemple, au lieu de dire « tu m’envahis » , nous devrions plutôt dire « je n’ai pas réussi à mettre mes limites » . T. d’Ansembourg donne alors un excellent exemple d’amis à qui on ne dit jamais non pour le BBQ du dimanche. Qui du coup continuent d’inviter, et de plus en plus parce que « tout le monde s’amuse ». Et puis on finit par penser de ces amis-là : « mais qu’est-ce qu’ils sont pénibles et envahissants, ils nous pompent l’air ». Alors qu’en fait c’est nous qui n’avons pas su prendre notre air en définissant nos limites.
À quoi je dis oui quand je dis non ?
Lorsque nous disons non, il est essentiel de prendre le temps de clarifier, de dire toute la vérité. De dire ce à quoi nous disons oui. En effet :
dire non à la demande = dire oui à nos besoins.
Bien sûr, ceci est également valable dans l’autre sens : il est alors conseillé d’écouter ce à quoi l’autre dit oui quand il dit non.
Nous avons des difficultés à faire bon usage de nos émotions
Lorsqu’il est question de gestion des émotions, nous avons généralement deux « coupures » qui viennent entraver l’harmonie avec soi-même et avec les autres.
« Coupure » 1: avec ses émotions
En disant « n’aie pas peur » ou « monte dans ta chambre » (parce qu’en colère) à un enfant, nous l’incitons à se couper de ses émotions. Parce que ces dernières dérangent. Les adultes sont souvent mal à l’aise face aux émotions des enfants (ou des autres adultes), parce que la plupart d’entre eux n’ont pas appris à faire bon usage des leurs.
Exemple de cette première coupure : le parent dit : « j’aime pas quand tu es en colère » -> l’enfant encode « coupe toi de tes sentiments et émotions parce que ça dérange et pense avec ta tête ». Pour T. d’Ansembourg l’enfant ne fait rien avec sa colère, qu’il essaie d’analyser avec sa tête (seul outil à disposition). Mais il ne sait pas comment faire. C’est un peu comme si l’adulte disait : « ne fais pas ce que tu sens juste dans ton cœur mais fais ce que tu crois que les autres pensent de toi ».
Or le problème du « système mental » est que nous cherchons des solutions externes au lieu de chercher des solutions internes à nous-même.
« Coupure » 2: avec les autres
Le problème de cette seconde coupure est que nous ne pouvons entrer avec l’autre dans sa détresse (doutes, etc…) si nous n’avons pas encore accueilli la notre ! Nous ne pouvons pas non plus exiger de l’autre qu’il nous comprenne, alors que nous n’y parvenons pas nous-même. Pourtant cela arrive souvent. Exemple typique dans un couple : « si il m’aimait il me comprendrait ». Ce qui est faut. Il vaut bien mieux faire des demandes claires ☝️.
De plus, « TU » veut en réalité dire « JE ». En effet lorsqu’une personne fait un reproche, elle parle en réalité de ses propres besoins.
De manière générale, chaque personne agit en fonction de ses besoins. Une méthode efficace et paisible de communication (aussi appelée CNV 😜) consiste donc à exprimer ses besoin et écouter ceux des autres.
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