À chaque fois que je quitte mes parents (pour au moins 3 semaines), je verse au moins une petite larme parce que j’ai beaucoup de mal avec les « transitions ». Oui je pleure encore « pour ça » à 31 ans ! Je pleure aussi devant un passage émouvant dans un film ou en écoutant une musique qui transporte. Ou alors lorsque je vois des scènes de bienveillance et de générosité envers des animaux ou des humains. Ou tout simplement lorsque la tension / le stress monte trop. Ça peut surprendre. Peut-être parce que franchement on pourrait se dire que j’ai passé l’âge de pleurer pour « un rien »….

Mais voilà….les émotions sont là. Elles m’envahissent. La boule à la gorge commence à se faire de plus en plus grande. Et ne cesse de grossir jusqu’à ce que je libère les vannes.

tu as le droit de pleurer

Alors que faire ? Retenir mes larmes parce que la société a parfois des critères bien définis sur qui peut voir même doit pleurer à quel âge et dans quelles circonstances ?

Se défaire des règles de la société et du regard des autres

Qui a dit qu’on pouvait ou non pleurer dans telle ou telle situation ? et qui pouvait pleurer (âge, genre, etc…) ? Pourquoi un grand gaillard bien costaud aurait moins le droit de pleurer qu’une toute petite fille ? Pourquoi seuls les bébés ou les jeunes enfants seraient légitimes pour pleurer ?

  • L’autre jour une famille se taquinait devant moi parce que certains membres pleurent dans des circonstances que les autres trouvent non justifiées. Ce n’était certes que des plaisanteries, mais qui puisaient bien leur source quelque part.
  • Une amie m’a même dit un jour « il n’y a pas de raison de pleurer« . Nous étions dans une conversation intense. Elle me reprochait de l’avoir fait souffrir par mes paroles (les conversations écrites, c’est terrible pour les malentendus). Ce qu’elle voulait en fait dire c’est « JE ne vois pas de raison que tu pleures« . Parce que dans son cadre de référence, ça lui semblait visiblement absurde, ou du moins inutile voire inapproprié.
  • « Pourquoi tu te mets dans cet état ? » j’ai aussi beaucoup entendu de la part de personnes très proches. Mais quel état ? Pour toi les larmes sont rares, pour moi non. Elles arrivent vite, et n’ont rien d’exceptionnel. Rien d’alarmant. C’est mon fonctionnement d’hypersensible, c’est tout…

Toutes ces situations ont en commun, au delà du sujet « larmes », un intérêt (trop important ?) pour l’opinion de l’autre. Pleurer seul dérange rarement (ou moins). Ce qui pose problème, c’est le regard et le jugement de l’autre, réel (remarques) ou supposé (on anticipe les réactions de l’autre), sur nos larmes. Et bien souvent l’incompréhension (rejet, réprimandes, ou autre) de la personne face à laquelle on pleure.

Or à défaut de la société et des comportements des autres, nous pouvons agir sur nos interprétations et nos réactions. Après tout est-ce si dérangeant que parfois l’autre ne nous comprenne pas ? C’est une question que je t’encourage vraiment à te poser. Je me la pose moi-même souvent. C’est une vaste question dont la réponse n’est peut-être pas si évidente ni la même pour tout le monde. Ce n’est pas grave. Déjà se la poser fait avancer !

Lire aussi : Comment se libérer du regard des autres ?

Bien entendu rien n’empêche d’expliquer, calmement et posément, ce qu’on ressent. Mais pour cela encore faut-il être au clair sur ses ressentis. Lire aussi : la Communication NonViolente ou CNV .

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Relativiser

✨ Et si on commençait à s’écouter, nous et nos besoins ? ✨ Au lieu d’écouter les règles arbitraires de la société, probablement mises en place et perpétuées par des personnes qui ne nous ressemblent pas du tout. Des personnes bien moins sensibles qui n’ont pas les mêmes besoins. Et qui ont peut-être d’ailleurs du mal à s’écouter elles-mêmes. Généralement il n’en ressort d’ailleurs pas du bon pour ces personnes-là….

Beaucoup de personnes sont mal à l’aise en nous voyant pleurer. Peut-être parce qu’elles-mêmes ne s’autorisent pas à le faire ? Voire en ont « peur » d’une certaine manière ? Après tout pourquoi pleurer serait forcément une marque de faiblesse ?

Et si ce n’était pas aussi « grave » que beaucoup de personnes semblent le penser ? Et si c’était juste un bon moyen d’évacuer ? Sans nécessité pour l’entourage de juger ni de « s’affoler ». Ni de vouloir à tout prix nous consoler (même si l’intention est tout à fait louable et honorable !). Parce que parfois nous avons besoin de pleurer. Pour évacuer. Pour vivre à fond l’émotion. Donc vouloir à tout prix arrêter le processus, « calmer » la personne qui pleure, ce n’est peut-être finalement pas toujours lui rendre un si grand service que ça. À méditer….

Apaiser son rapport à soi

On peut en effet voir les larmes intenses comme un moyen de vivre intensément l’émotion, la laisser s’exprimer pour qu’elle puisse ensuite s’apaiser d’elle-même et s’en aller. Comme les vagues de l’océan qui vont et viennent. Et puis il y a plein de types de larmes. Des larmes de nostalgie, de peine, de stress, d’angoisse, de joie, d’amour, etc…. tellement de larmes différentes !

Or il est plus difficile de vivre intensément une émotion lorsqu’on a du mal à la nommer. Lorsqu’on ne fait que la subir sans vraiment la « connaître ». Et qui dit comprendre ses émotions, dit se reconnecter à soi. Savoir s’écouter. Écouter ses ressentis. Prendre le temps de stopper l’action pour être attentif(ve) à ce qu’il se passe en soi. Mais pour cela, encore faut-il avoir un rapport apaisé et serein avec qui nous sommes. Être au clair sur la personne que nous sommes. Accepter nos failles et nos imperfections. Accepter qu’il y a des parties de nous qui nous plaisent moins. Et qui peut-être plaisent moins aux autres également. Pour pouvoir regarder à l’intérieur de soi sans crainte de ce qu’on va y trouver.

Bref se connaître, et être tolérent(e) et bienveillant(e) avec soi-même. Moins se juger pour aussi moins craindre le jugement de l’autre.

Est-ce que tu pleures souvent ?
Quelles réactions rencontres-tu de la part de ton entourage dans ces cas-là ? Qu’est-ce que cela te fait ?


Je t’encourage à en faire part en commentaire de ce post ou par email (ou dans le chat à droite de l’écran) !
Tu verras que ça fait du bien d’en parler et que tu n’es pas seul(e) 😉

*Je parle aussi (entre autres !) des larmes dans cette vidéo.

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Cet article a 2 commentaires

  1. COURMONT

    Bonjour Lauren, merci pour cet article qui me réconforte et me rassure sur ma manière d’être. Je me reconnais tellement car moi aussi j’ai beaucoup de mal avec les « transitions », ce qui me provoque bcp de larmes (quitter provisoirement ou définitivement des personnes proches, ou pas spécialement proches, les départs de collègues, quitter un lieu de vacances…), bref tous les départs de manière générale. Beaucoup de larmes aussi en rapport avec les animaux que j’adorent (maltraitance, documentaires animaliers, détresse animale…). J’essaye par tous les moyens de retenir mes larmes trop envahissantes car je n’assume pas et je suis gênée de me mettre dans de tels états devant les gens que je connais ou pas (ce qui est encore pire). J’ai déjà entendu : « faut te faire soigner », « arrête de te mettre dans cet état, tu te fais du mal ». Je vais essayer de mettre en application votre manière de penser et accepter cet état de fait chez moi. Merci pour vos conseils, c’est tellement bon de ne pas se sentir seule à être comme cela.

    1. Lauren

      Bonjour !
      Merci beaucoup pour ce retour 🙏, je te comprends tellement par rapport aux animaux et aux départs en général. 🥰
      Heureuse que cet article te réconforte et te rassure. Avec plaisir pour les conseil 🤗

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