Peut-être as-tu du mal à t’affirmer ? (parce que tu as peur des conséquences ?) Ou peut-être aspires-tu simplement à des relations pacifiques avec ton entourage ? Dans tous les cas il te sera utile de savoir exprimer une critique constructive que l’autre sera beaucoup moins « tenté de mal prendre ». Tu auras ainsi beaucoup moins peur de la formuler (puisqu’elle n’amènera pas à un conflit potentiel). Tes relations s’en porteront mieux, ainsi que la satisfaction de tes besoins.
Parler en privé pour ménager son interlocuteur
Préfères-tu qu’on vienne te reprocher ton comportement en privé ou devant plusieurs personnes ?
Le sentiment de honte s’active devant un « public » (même petit) à cause de la peur du jugement des autres. Il vient ensuite très facilement parasiter la conversation en titillant l’amour propre de la personne « accusée » par la critique.
En formulant tes critiques en privé, tu limites ainsi les risques de réactions violentes associées à la mise à nu des « faiblesses » (imperfections) de ton interlocuteur aux yeux des autres. L’idée étant bien entendu de pouvoir continuer la conversation de façon à « résoudre le problème ». Pour cela il faut que l’interlocuteur soit dans de bonnes dispositions. Lui parler seul à seul est une première condition très importante.
Écouter ses émotions pour ne pas bloquer le dialogue
Il est très difficile d’accueillir la colère de l’autre sans soi-même s’énerver. Critiquer ton interlocuteur alors que tu es énervé risque de l’amener à s’énerver aussi. Ce que l’autre risque de retenir n’est absolument pas le message que tu veux lui transmettre mais l’agressivité avec laquelle tu l’as exprimé. Finement l’interaction n’aboutira donc nulle part (sauf peut-être dans la dégradation, au moins provisoirement, du lien entre vous). Parce que vous serez tous les deux trop fortement noyés dans les émotions.
Sauf s’il y a danger bien sûr, il vaut donc mieux attendre d’être calme pour exprimer la critique à ton interlocuteur.
Clique ICI pour télécharger ton test pour te situer sur l’échelle de l’hypersensibilité (gratuit)Observer les FAITS….
Tu es seul(e) avec ton interlocuteur et tu es calme ? Alors c’est parti !
Un jugement peut être pris pour une attaque, et rejeté. Par contre une observation objective est difficilement réfutable et prête moins aux malentendus. De plus si la personne la prend mal c’est 100% SON problème. Puisque de ton côté tu n’émets aucun jugement.
Par exemple : « tu es toujours en retard » peut mener à argumentation, « vexation » et compagnie. Alors que « tu as été en retard chaque jour cette semaine » est un fait. Si c’est vrai alors il ne peut être nié ou mal pris, à moins de mentir (ou de se mentir à soi-même).
De manière générale un fait est plus précis qu’un jugement. Pour t’aider pense à éviter les mots comme « jamais », « toujours », « tout le temps », « trop », « tout le monde », « rien », etc.
…pour nourrir la conversation « non violente »
De plus les personnes très susceptibles ont tendance à penser (plus ou moins inconsciemment) que la critique (ou la remarque anodine) remet en question leur personnalité toute entière. Autrement dit ils le « prennent personnellement« . Si tu sais que ton interlocuteur a cette tendance, alors peut-être gagneras-tu à lui préciser (avant d’exprimer le FAIT) que la remarque à venir concerne uniquement son comportement à un instant T et non sa personnalité dans son ensemble que d’ailleurs tu apprécies particulièrement.
Puisqu’il est nettement plus facile de tomber d’accord sur un fait, alors la conversation peut continuer et rester « utile » (et pacifique).
Par exemple en exprimant ses propres émotions suite au retard de l’autre et les besoins associés, puis en formulant une demande assertive (assertivité = affirmation de soi).
Sans oublier au passage d’écouter (et de respecter) l’autre (et ses points de vue) ainsi que de garder à l’esprit que l’objectif est de maintenanit de dialogue.
Je t’invite à aller lire l’article sur la Communication NonViolente pour en savoir plus sur le combo : observation des faits – expression des besoins et émotions – demande assertive – écoute empathique.
Aller à l’essentiel pour rester productif
Évite d’exprimer tous tes griefs en même temps. Ton interlocuteur risque de se sentir mitraillé de reproches (donc d’être encore plus sur la défensive) et la conversation risque de s’éparpiller (donc d’être bien moins productive).
Or si tu exprimes une (ou plusieurs) critique(s), c’est pour qu’une (ou plusieurs) situation(s) change(nt). Sauf que les changements se font par étapes. Tu ne peux pas demander à ton interlocuteur de changer toutes ses habitudes en une seule fois. Je t’invite donc à étaler dans le temps tes critiques, si tu en as plusieurs à formuler à la même personne. Vas-y progressivement, par étapes !
NB: Au passage ça permettra de ménager l’autre afin d’éviter que son estime de lui-même en prenne trop « pour son grade » en une seule fois. Et une bonne estime de soi bénéficie à la personne qui la « possède » mais aussi à son entourage 😉.
Pour aller à l’essentiel et garder la conversation sur les rails de l’efficacité je rappelle que l’observation objective du comportement de l’autre (au lieu du jugement général de sa personne) est également très efficace !
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