Un bureau sans tensions, ça existe vraiment ? En réalité, chacun de nous se retrouve tôt ou tard face à une remarque piquante, un ton sec ou un désaccord. Et c’est là qu’intervient l’art de gérer les conflits au travail : non pas pour les éviter à tout prix, mais pour les traverser avec plus de sérénité. Dans cet article, tu découvriras comment être moins impacté émotionnellement, réagir avec justesse et rester centré sur ce qui est vraiment sous ton contrôle.

Pourquoi il est essentiel de savoir gérer les conflits au travail

Les impacts d’un conflit sur le climat professionnel et le stress

Un conflit non réglé, c’est un peu comme une écharde dans la peau : plus tu la laisses, plus ça fait mal. Au travail, un désaccord qui s’envenime peut rapidement créer un climat tendu, augmenter le stress lié au conflit et miner la motivation.

Tu es hypersensible ? Alors tu ressens probablement encore plus fort ces tensions. Un regard froid d’un collègue peut suffire à te plonger dans le doute toute la journée. Tu te demandes : « Qu’est-ce qui ne va pas ?« , “Est-ce moi le problème ?” ou encore “Ai-je dit quelque chose de mal ?”.

👉 Une astuce concrète : la prochaine fois que tu ressens cette boule au ventre, répète-toi : “Je ressens cette tension, mais quoi qu’il se passe cela ne définit pas ma valeur.” Cette simple phrase peut t’aider à prendre du recul.

Deux collègues en discussion sérieuse dans un bureau illustrant la gestion des conflits et le stress lié au travail.

La différence entre un désaccord et un véritable conflit

Tous les désaccords ne sont pas des conflits. Parfois, c’est juste une divergence d’opinion. Mais si la communication se bloque, que les émotions montent et que la relation se dégrade, alors oui, on parle de conflit entre collègues ou avec ton supérieur.

Souvent, on confond les deux. Si tu es hypersensible, tu peux peut-être ressentir un simple désaccord comme une attaque personnelle (qui provoque potentiellement un véritable tsunami intérieur). Et si, au lieu de dramatiser, tu voyais ça comme une opportunité de croissance ?


Identifier les principaux types de conflits en entreprise

Les conflits hiérarchiques : quand le désaccord vient du supérieur

Un conflit hiérarchique a souvent plus d’impact émotionnel. Quand c’est ton boss qui te critique, tu peux vite avoir l’impression de ne pas être à la hauteur. Tu peux te dire : “Si je déçois, est-ce que je risque ma place ?”.

👉 Astuce : utilise la méthode DESC (Décrire, Exprimer, Suggérer, Conclure) pour exprimer ton ressenti (et proposer des solutions) sans attaquer. Par exemple : “Quand tu me demandes ce dossier 1 jour avant la deadline (décrire les faits), je me sens sous pression (exprimer son ressenti par rapport aux faits). Je propose qu’on fixe ensemble les priorités (suggérer puis spécifier la solution ensemble), ainsi je pourrai répondre efficacement à tes attentes (conclure positivement).”

Les conflits entre collègues : tensions, rivalités et incompréhensions

Un conflit entre collègues, c’est souvent lié à des malentendus, une charge de travail mal répartie ou un manque de reconnaissance. Pour toi qui es hypersensible, un ton sec ou une blague mal placée peut rester dans ta tête toute la journée. Surtout si tu manques d’estime personnelle.

👉 Astuce : pratique l’écoute active. Reformule ce que dit ton collègue pour montrer que tu as compris. Par exemple : “Si je comprends bien, tu es agacé parce que tu as eu plus de tâches cette semaine ?”. Souvent, ça suffit à initier un apaisement car ton collègue se sent reconnu dans ce qu’il vit. Soit ouvert(e) ensuite à ce que ton collègue ajuste ta reformulation.

Supérieur hiérarchique et collègues en désaccord montrant les différents types de conflits au travail.

Quand un conflit cache un problème d’estime de soi

Souvent, derrière un conflit, il y a une blessure d’estime de soi. Voici quelques exemples de comment un déficit d’estime de soi peut provoquer des conflits :

Susceptibilité

⚡️ On peut avoir tendance à interpréter une remarque neutre comme une critique personnelle.
Par exemple, si un collègue dit “Il faudrait revoir ce point du dossier”, on peut entendre “Ton travail est nul”. Et là, la tension monte.
👉 Astuce : se rappeler que la remarque porte sur la tâche, pas sur la personne. On peut se dire : “Ce n’est pas moi qu’on remet en cause, c’est juste un détail du travail.”

Comparaison aux autres

⚡️ On peut se sentir menacé dès qu’un collègue propose une autre idée.
Imaginons qu’on propose un projet en réunion et qu’un collègue réponde avec une alternative. Si l’estime est fragile, on peut se sentir menacé et croire qu’on minimise notre valeur. Cela peut vite tourner au conflit d’ego.
👉 Astuce : voir l’idée de l’autre comme un complément, pas une attaque. Se dire : “Nos idées peuvent coexister, ce n’est pas une compétition.”

Manque de reconnaissance

⚡️ On peut se vexer quand un supérieur ne félicite pas explicitement le travail accompli.
Sans reconnaissance extérieure, on a l’impression de ne pas exister. Alors, quand les félicitations ne viennent pas, on peut se sentir invisible et s’énerver contre son chef.
👉 Astuce : valoriser soi-même ses efforts. Se dire : “J’ai fait de mon mieux, et c’est déjà une réussite, même si personne ne l’a dit.”

Manque d’affirmation de soi

⚡️ On peut éviter de dire non par peur de décevoir, puis accumuler de la frustration.
Au début, on accepte des tâches supplémentaires pour paraître serviable. Mais à force de dire oui, on s’épuise, et un jour, la colère explose. Pas forcément au « bon moment » ni sur la « bonne personne » donc l’autre en face ne comprend pas ce qu’il se passe et la situation peut vite s’envenimer.
👉 Astuce : apprendre à dire non doucement. Par exemple : “J’aimerais aider, mais je n’ai pas la disponibilité nécessaire pour bien le faire.”

Ruminations

⚡️ On peut ruminer pendant des heures après une remarque anodine.
Une simple phrase du type “Tu as l’air fatigué” peut devenir une tempête intérieure. On tourne en boucle, on imagine des jugements, et quand la personne revient nous parler, on est déjà tendu.
👉 Astuce : stopper la machine à ruminations. Respirer, écrire ce qu’on a compris, puis se demander : “Et si ce n’était pas ce qu’il voulait dire ?”


Les compétences clés pour mieux gérer les conflits au travail

Développer l’assertivité et la confiance en soi

L’assertivité au travail est une compétence clé : elle consiste à t’exprimer clairement sans agressivité, tout en respectant l’autre. Pour un hypersensible, ça peut sembler difficile, car tu n’aimes pas blesser. Mais être assertif ne veut pas dire être dur, au contraire c’est une alternative bien plus empathique que l’inhibition ou l’agression.

👉 Exercice concret : entraîne-toi à dire “non” avec douceur. Par exemple : “Je comprends ton besoin, mais je ne peux pas prendre ce dossier supplémentaire aujourd’hui. Je te propose d’en discuter pour voir comment on peut répartir autrement.”

Lire aussi : 5 étapes pour s’affirmer sereinement quand on est hypersensible

Lire aussi : Comment gagner confiance en soi ?

Employés utilisant l’écoute active et la communication non violente pour renforcer l’assertivité au travail.

Pratiquer l’écoute active et la communication non violente

La communication non violente (CNV) et l’écoute active sont tes alliées. Elles consistent à observer sans juger, exprimer ton ressenti, dire ton besoin et formuler une demande claire. La tournure et le vocabulaire sont bien sûr à adapter selon la situation et la personne en face.

👉 Exemple : au lieu de dire “Tu ne respectes jamais les délais !”, essaie “Quand le rapport arrive en retard, je me sens stressé car j’ai besoin de clarté. Peux-tu me prévenir à l’avance la prochaine fois ?”.

Exemples avec des collègues

👉 Exemple avec un collègue qui parle fort au bureau :
Au lieu de dire “Tu cries tout le temps, c’est insupportable !”, on peut essayer :
“Quand tu parles fort au téléphone, je perds ma concentration et je me sens tendu, car j’ai besoin de calme pour avancer sur mon dossier. Est-ce possible de baisser un peu le ton ou de t’isoler ?”

👉 Exemple avec un collègue qui monopolise la parole en réunion :
Au lieu de dire “Tu ne laisses jamais parler personne !”, on peut essayer :
“Quand je n’ai pas l’occasion de partager mes idées, je me sens frustré car j’ai besoin de contribuer au projet. Est-ce que tu pourrais me laisser un moment pour exprimer mon point de vue ?”

Exemples avec un supérieur ou manager

👉 Exemple avec un supérieur qui envoie des mails à toute heure :
Au lieu de dire “Tu abuses avec tes mails à 22h !”, on peut essayer :
“Quand je reçois un mail tard le soir, je me sens stressé car j’ai besoin de séparer travail et repos. Est-ce qu’on peut convenir d’échanger sur ces points le lendemain matin ?”

👉 Exemple avec un manager qui donne des consignes floues :
Au lieu de dire “Tes instructions sont toujours incompréhensibles !”, on peut essayer :
“Quand les consignes ne sont pas précises, je me sens perdu car j’ai besoin de clarté pour bien travailler. Est-ce qu’on peut prendre 5 minutes pour définir ensemble les priorités ?”

Bien sûr, ce ne sont que des exemples. À toi de les adapter selon ta façon de t’exprimer, ton style et ce que tu te sens capable de dire dans l’instant.

Lire aussi : La Communication NonViolente ou CNV

Lire aussi : 4 obstacles à l’écoute de l’autre

Savoir donner et recevoir un feedback constructif

Un feedback constructif, c’est l’art de dire les choses sans blesser. Parfois on peut avoir tendance à retenir ses remarques de peur de froisser. Pourtant, un retour bienveillant peut améliorer la relation.

👉 Exemple : “Ton rapport est très clair et bien structuré, ça facilite vraiment ma lecture. En revanche, il manque quelques sources. Est-ce qu’on peut les ajouter pour renforcer la crédibilité du document ?”

Ça valorise l’effort déjà fourni tout en ouvrant la porte à une amélioration 💡 De manière générale on gagne à s’exprimer en terme de piste d’amélioration plutôt que reproche.


Méthodes efficaces pour la résolution de conflits

La médiation et la négociation comme solutions pacifiques

Quand un conflit s’installe, la médiation en entreprise peut être une solution. Un tiers neutre aide chacun à s’exprimer. On peut y trouver un espace sécurisant.

👉 Pense aussi à la négociation au travail : cherche un terrain d’entente. Par exemple, propose un compromis sur la répartition des tâches. Cela peut être aussi simple que d’échanger une mission qui t’épuise contre une autre où tu te sens plus à l’aise. La négociation, ce n’est pas “perdre” face à l’autre, c’est trouver une solution où chacun ressort gagnant.

Exemples :

✨ dossiers urgents : On reçoit trois dossiers urgents d’un coup et on sent déjà le stress monter. En négociant avec un collègue, on peut échanger une partie de ces dossiers contre des tâches plus routinières plus légères émotionnellement et dont le collègue peut avoir marre de réaliser.

✨ collègue bruyant : Si un collègue parle trop fort, on peut proposer un compromis : il baisse un peu le volume ou s’isole pour ses appels, et en échange on accepte de décaler une pause pour lui laisser un créneau tranquille.

fenêtre ouverte/fermée : Deux collègues se disputent entre avoir de l’air frais ou éviter les courants d’air. La négociation peut consister à ouvrir la fenêtre seulement à certains moments de la journée ou choisir une autre pièce pour s’aérer.

Médiation en entreprise avec un tiers facilitant la résolution de conflits grâce à la méthode DESC et la négociation.

Prévenir plutôt que guérir

Installer un climat de travail apaisé. La meilleure stratégie reste la prévention des conflits au travail. Plus on contribue à créer un environnement bienveillant où chacun peut s’exprimer, moins les tensions prennent racine.

👉 Astuce : instaure des moments d’échanges réguliers. Pas besoin d’attendre la prochaine réunion d’équipe pour parler : une pause-café, un déjeuner ou même cinq minutes dans le couloir suffisent souvent à aplanir un malentendu. Ces petits moments informels créent un climat plus détendu, où chacun peut plus facilement oser dire ce qu’il pense sans pression hiérarchique.


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Comment gérer les conflits au travail sans perdre confiance en soi

L’importance de renforcer son estime de soi

Un conflit est souvent vécu comme une attaque personnelle par un hypersensible. Pourtant, avec une estime de soi solide, tu prends moins les choses à cœur.

👉 Astuce mentale : répète-toi avant une réunion tendue : “Je ne le prends pas personnellement. Je peux écouter sans absorber. Je peux répondre sans me justifier.”

Lire aussi : Les 4 accords toltèques

Lire aussi : Améliorer son estime de soi : 9 clés pour enfin oser être soi

Transformer ses émotions en ressources plutôt qu’en freins

Tes émotions peuvent être tes alliées. Au lieu de les voir comme des faiblesses, considère-les comme des signaux. Si tu ressens de la colère, c’est peut-être qu’une limite a été franchie. Si tu ressens de la peur, c’est peut-être qu’une sécurité ou un besoin de soutien n’est pas respecté. Et si tu ressens de la tristesse, c’est sans doute qu’une valeur importante ou un lien cher a été touché.

👉 Question à te poser : “Qu’est-ce que cette situation vient toucher en moi” ?.

Cette question permet de :

Prendre du recul : au lieu de réagir à chaud, on ralentit et on se reconnecte à soi.

✅ Identifier ses besoins : on comprend mieux quelle valeur ou quelle limite a été atteinte (respect, reconnaissance, sécurité…).

Clarifier ses émotions : au lieu de rester dans un mélange confus de colère, tristesse ou peur, on met des mots précis sur ce qu’on vit. Mettre un mot sur une émotion permet déjà d’en atténuer un peu l’intensité.

Éviter l’escalade : en comprenant ce qui nous touche, on réduit le risque de projeter notre frustration sur l’autre.

Renforcer l’estime de soi : on apprend à écouter ses émotions comme des alliées, pas comme des faiblesses.

👉 Finalement, cette petite question devient une boussole intérieure : elle aide à comprendre pourquoi une situation fait si mal et comment y répondre avec plus de sérénité.

Lire aussi : Comment les hypersensibles peuvent-ils gérer leurs émotions ?

Lire aussi : Comment gérer ses émotions ?


Exemples concrets pour mieux gérer les conflits au travail

Que faire face à un supérieur autoritaire ?

Si ton chef élève la voix ou impose ses décisions sans discussion, tu peux te sentir écrasé. Plutôt que de te taire ou d’exploser, essaie un feedback assertif.

👉 Exemple : “Je comprends que tu veuilles avancer vite. Quand tu me donnes plusieurs consignes à la fois, je me sens débordé. Est-ce possible de clarifier les priorités ?”

Comment réagir quand un collègue manque de respect ?

Un collègue te coupe la parole ou se moque ? Respire. Ton réflexe sera peut-être de te sentir humilié. Mais rappelle-toi : ce comportement parle plus de lui que de toi.

Voici quelques exemples :

🔹 Quand on nous coupe la parole : “Attends une seconde, je n’avais pas fini. Ensuite je suis tout à toi.”, “J’aimerais finir mon idée, et ensuite je t’écoute avec plaisir.”, « Je vais juste terminer ma phrase, après je te laisse la parole.”

🔹 Quand quelqu’un se moque : “Je préfère qu’on reste dans un ton respectueux, ça rend l’échange plus agréable.”, “Je comprends que tu plaisantes, mais ce genre de remarque me met mal à l’aise.”, “Je préfère qu’on garde la discussion sur le travail, c’est plus constructif.« 

Être serein même quand on manque de répartie

Tu connais ce moment où tu ressors d’une réunion et tu te dis : “J’aurais dû répondre ça !” ? Pas grave. Manquer de répartie ne veut pas dire manquer de valeur. Et puis c’est toujours plus facile à dire après coup. Pas toujours facile sur le moment quand on est pris par surprise.

👉 Astuce : prépare quelques phrases “tampons”. Exemple : “Je préfère réfléchir et te répondre plus tard.” ou “Je comprends ton point de vue, je vais y penser.”. Ça peut servir de temps en temps.

Conclusion

Finalement, savoir gérer les conflits au travail, ce n’est pas devenir insensible ni chercher à tout contrôler. C’est apprendre à faire la différence entre un désaccord et un vrai conflit, renforcer son estime de soi, développer l’assertivité, pratiquer la communication non violente, oser donner un feedback constructif, et parfois négocier ou prévenir les tensions avant qu’elles ne s’installent.

Rappelle-toi : tu as le droit d’être sensible, et c’est même une force si tu apprends à transformer tes émotions en boussole. Chaque conflit peut devenir une occasion de mieux te connaître, de poser tes limites et de grandir dans tes relations professionnelles.

Alors, quelle est la première petite action que tu choisis d’essayer pour avancer plus sereinement ? Je serais ravie de lire ton retour en commentaire ✨

Sensiblement 🧡
Lauren

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Ressources complémentaires pour gérer les conflits au travail 📚

épingle pinterest : comment gérer les conflits au travail

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Lauren

Enchantée ! 🌞 Moi c’est Lauren Ducret, formatrice et coach en développement de soi, hypersensible et fière de l’être 💫 J’aide les personnes hypersensibles en manque d’estime d’elles-mêmes à se sentir plus sereines 🌿, plus confiantes 💛 et pleinement affirmées 🌟, grâce à la pédagogie bienveillante et au coaching.