L’autosabotage, très fréquent (si ce n’est quasi systématique) chez les personnes (hypersensibles notamment mais pas que) qui manquent d’estime d’elles-mêmes, consiste à agir en sa propre défaveur. Que ce soit par rapport à ses objectifs personnels ou ses relations amoureuses, amicales ou professionnelles. Bien sûr on ne se rend alors pas forcément compte qu’on est en train de se saboter.
Je t’ai sélectionné 4 de ces mauvaises habitudes « d’autosabotage » car j’ai pu constater à quel point elles étaient vraiment fréquentes chez beaucoup de personnes très sensibles, soucieuses de (trop) bien faire.
L’intransigeance envers toi-même……et les autres
« Mais comment ai-je pu rater ça ?
C’est pas possible, qu’elle andouille !
Je suis trop nul.
Pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ?
Si seulement j’avais pensé à répondre ça ! «
Dans ces cas-là on refuse la réalité. Parce qu’elle n’est pas à la hauteur de nos folles exigences. Parce que NOUS ne sommes pas assez bien, pas à la hauteur. Et que nous voulons en fait être parfait. Peut-être pensons-nous plus ou moins inconsciemment que c’est LA condition pour être heureux et accepté et aimé des autres ?
Et puis, quitte à se mettre une pression de malade, autant le faire aussi pour les autres. Comme ça pas de jaloux. Donc on n’accepte pas non plus leurs écarts des autres à la conduite idéale (réclamée avec insistance par notre critique intérieur). L’autosabotage amène donc à du sabotage de relations.
« Comment a-t-il fait pour ne pas se rendre compte que….?
Il est trop c*** c’est pas vrai !
Mais bon sang pourquoi il ne répond pas à mon message ?«
Solution
Pour enrayer cette mauvaise habitude, apprends à être plus doux et bienveillant envers toi. Cette douceur envers toi rayonnera ensuite naturellement vers les autres. Plus tu accepteras tes propres imperfections et plus tu accepteras celles des autres. Pour cela tu as besoin d’une bonne estime de toi-même.
Être doux et bienveillant avec soi-même c’est aussi savoir demander de l’aide, se récompenser des petits pas accomplis ou encore prendre du temps pour soi, pour se ressourcer.
Lire aussi : qu’est-ce que l’estime de soi ?
Lire aussi : comment calmer son critique intérieur ?
La comparaison aux autres
La pire pour soi est celle où on se sert de l’autre pour se dévaloriser. L’autre est automatiquement mis « au dessus » de soi. Comme de base (par mauvaise estime de soi) on doute déjà beaucoup alors l’autre vient renforcer ce doute de soi.
Il fait tellement mieux que moi, je suis trop nul.
T’as vu ce qu’il réussit ? à côté je ne vaux rien
2e place sur le podium des pires comparaisons : celle où on se sert de l’autre pour se rassurer. Encore un grand classique quand on manque de confiance en soi, on se rassure comme on peut….en voyant l’autre être « pire que soi ». Comme on fait mieux c’est qu’on n’est pas si mal…
Franchement vu comment il s’y prend il ne risque pas d’y arriver.
Non mais sérieux pourquoi il fait ça ? C’est abusé !!
(sous-entendu moi je fais mieux et l’autre pourrait quand même faire comme moi)
T’as vu comment il s’y prend pour …. je plains sa famille ça doit être tellement pénible.
Au moins moi je….
Jugement puissance 1000. Parce qu’on ne comprend pas donc on rejette. Et la partie insécure en nous en profite pour se rassurer. Pour toutes les fois où c’est l’inverse. Toutes ces fois où l’autre nous met en danger parce qu’il « fait mieux que nous ».
Solution
Rappelle-toi autant que nécessaire que chacun est unique, chaque parcours de vie aussi ; méfie toi aussi des apparences, elles peuvent être trompeuses…quand on se compare à quelqu’un, on ne voit de lui que la partie émergée de l’iceberg.
Bien souvent nous n’avons pas accès à tout le reste que l’autre choisit consciemment ou non de ne pas montrer. En plus quoi qu’il arrive ça ne change rien à ta valeur ni à celle de l’autre !
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Elle consiste à se concentrer majoritairement sur tout ce qu’on n’a pas et ce qui ne se passe pas comme on aimerait. Sur tout ce qu’il nous manque, ce que d’autres ont et pas nous.
C’est une très mauvaise habitude que de vouloir changer la réalité lorsqu’elle nous déplaît, surtout lorsqu’on ne peut pas / ce n’est pas en notre pouvoir. C’est également une forme d’autosabotage puisqu’on s’enferme alors dans la frustration, la tristesse voir le désespoir face à notre propre impuissance à changer cette réalité douloureuse. On se plaint beaucoup (normal on ne voit pas ce qu’on peut faire d’autre !).
Solution
Concentre toi sur ce sur quoi tu as le contrôle et n’oublie pas de savourer en cours de route tout ce qui marche comme tu aimerais (non ce n’est pas un dû !), toutes ces belles surprises auxquelles tu ne t’attendais pas, tout ce que tu as et arrives déjà à faire.
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Être sur la défensive
Quand on manque d’estime de soi, on ne sent pas suffisamment « sécure » de l’intérieur. Comme on n’est pas vraiment conscient de sa propre valeur alors on part du principe que les autres non plus ne voient pas notre valeur.
Donc on se sent vite agressé / attaqué par les autres. L’ego se réveille et on ressent alors le besoin de se défendre. Coûte que coûte on veut se justifier, argumenter, rétorquer pour montrer que SI on a de la valeur. Une fois piqué au vif on devient vite agressif ou on boude parce qu’on est vexé. Et oui ça n’arrive pas qu’aux enfants !
En fait on désespère d’obtenir de l’autre la reconnaissance et l’amour qu’on n’arrive pas à se donner soi-même. Ce qui nous rend très vulnérable aux critiques, reproches et remarques de notre entourage. Une approbation nous rassure sur notre légitimité tandis qu’une critique nous ébranle si profondément qu’on se sent automatiquement rejeté.
Encore une fois ce mécanisme d’autosabotage en vient à nous faire souffrir non seulement nous-mêmes mais aussi notre entourage qui peut avoir du mal à savoir comment s’y prendre pour nous parler.
Lire aussi : que faire face à la susceptibilité ?
Solution
La parole de l’autre n’a de valeur que celle qu’on lui accorde. Si tu ne te sens pas remis en question / attaqué par l’autre alors tu ne ressens pas le besoin de te défendre. Ça n’empêche pas de poser ses limites mais ça permet de le faire bien plus sereinement donc avec plus d’impact !
Lire aussi : le triangle de Karpman et l’affirmation de soi
Et toi ?
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